Menaces de mort contre les Sumodhee, le mystère s’épaissit

L’affaire L’Amicale

Khaleeloudeen Sumodhee a reçu le jeudi 25 octobre une lettre menaçant sa famille de mort s’ils essayaient de soulever l’affaire L’Amicale de nouveau et s’ils recherchaient l’identité du ou des vrais coupables de cet incendie criminel qui avait coûté la vie à sept personnes.

Khaleeloudeen Sumodhee a consigné une déposition au poste de police de Vallée-Pitot le vendredi 26 octobre. « Ce n’est pas la première fois que nous recevons ce genre de menaces », nous confie Rosina Sumodhee, l’épouse de Khaleeloudeen. « À chaque fois que la famille a entrepris des démarches pour prouver l’innocence de Khaleeloudeen et de son frère, nous avons reçu une lettre de menaces. »

La lettre est dans ces termes : « mo p refaire tw konerki mopa encor fini avec toi ferme to labous aret dire over lenquete art ou dimoune […] mo pe redire tw to fam ek to zenfants mo pu met enba la terre zot pu gagn cout bal ar mwa […] »

Pour rappel, les quatre condamnés dans l’affaire L’Amicale, notamment Sheik Sumodhee, Khaleeloudeen Sumodhee, Abdool Keramuth et Muhammad Nawoor, ont été libérés le 23 août dernier, après plus de 19 ans en prison. Certains avaient alors dit que le ou les véritables assassins, qui avaient incendié le casino L’Amicale à la rue royale à Port-Louis le 23 mai 1999, où sept personnes avaient péri, se baladaient toujours en liberté.

Quel lien avec la lettre de dénonciation qu’a reçue Rama Valayden ?

« C’est une bien étrange coïncidence que les Sumodhee reçoivent cette lettre de menaces alors même que je venais de recevoir une lettre de dénonciations depuis Monaco », nous confie Me Rama Valayden, qui fait référence à une lettre anonyme qu’il aurait reçue depuis la Principauté. L’auteur de la lettre a fait des allégations contre un homme bien connu des services de police, où il accuse ce dernier d’être impliqué dans l’incendie de L’Amicale. Les ‘whereabouts’ de l’homme sont inconnues. Selon certaines personnes, il aurait été vu pour la dernière fois en Italie.

« Le nom de cet homme a été cité dans d’autres cas », nous a expliqué Me Rama Valayden, qui a remis l’original de la lettre qu’il a reçue au Commissaire de Police.