Liste des lauréats supplémentaires: Mehzabeen Faatima Kaudeer sort du lot

Elle figure parmi les 24 lauréats supplémentaires de la cuvée 2016 à avoir obtenu une bourse d’études sous le Merit & Social Criteria. Elle, c’est Mehzabeen Kaudeer, 18 ans, étudiante de la Doha Secondary School, à Curepipe, boursière d’Art Side. Issue d’une famille modeste, Mehzabeen fait la fierté de ses parents Waheda et Abdullah. Cette habitante de Midlands, dont le père est laboureur et la maman, femme au foyer se dit satisfaite d’avoir obtenu cette bourse. Bien qu’elle travaillait assidument pendant ses études, la jeune fille ne s’attendait pas à figurer sur cette liste. « Monn extra soulager kan monn tend sa dans radio. C’est mo cado Eid. Aster sa pou aide moi pou mo continue mo l’étude », dit-elle.

Pour cette famille qui compte 4 enfants, cela représente une grande aide qui lui permettra de couvrir les frais des études de Mehzabeen.  Avec Rs 96 000 annuellement, Mehzabeen compte s’inscrire pour un cours de BA (Hons) English à l’université de Maurice. Cela lui permettra de réaliser son rêve de devenir enseignant d’anglais. Mais la jeune femme vise plus grand. « Mo bannes professeurs inn dir moi ki mo bizin vinn lecturer », dit-elle, le sourire aux lèvres. Elle nous confie qu’une réception a été donnée en son honneur ainsi que la lauréate Zahra Khan Jaffur au collège Doha.

Notons que ces 24 boursiers font partie des 500 classés après les 45 lauréats du Higher Certificate. 16 d’entre eux sont issus des familles dont les revenus ne dépassent pas Rs 12 000 par mois. Les autres boursiers sont ceux dont les revenus mensuels sont inférieurs à Rs 6 200. Cependant, la somme d’argent allouée à ces boursiers ne suffira pas pour ceux qui veulent étudier à l’étranger.

Muhammad Nafis Idjaz Burthen est lui aussi lauréat supplémentaire côté Science. Cet ex-élève du collège Dr James Burty David, habitant Port-Louis se dit heureux d’avoir reçu ‘l’additional scholarship’. Ce lauréat provient d’une famille brisée dont le frère aîné a dû subvenir à ses besoins. Muhammad Idjaz est aujourd’hui fier de ce qu’il a accompli. Il a l’intention de poursuivre ses études en actuarial Science mais n’a toujours pas décidé où il compte les poursuivre. La bourse offerte risque d’être insuffisante si jamais il fera ses études à l’étranger. « Si jamais mo envi ale fer université dehors, mo pou bizin rode enn scholarship de l’université à l’étranger. L’accomodation et logement pou coute trop beaucoup », lance-t-il. Cet habitant de la capitale se demande toujours si la somme de Rs 300 000 par année suffira pour ses rêves ambitieux.