Medeesha Choonucksing, professeure de danse et chorégraphe : « Beaucoup de sacrifices et de travail acharné »

 

Des pas virevoltants et gracieux d’une personne attifée dans une tenue orientale : c’est la belle Medeesha Choonucksing, 22 ans, professeure de danse qui, a chaque pas tient à s’assurer à ce que ses élèves maitrisent un style de danse personnalisé. Rencontre avec une perfectionniste et une virtuose de la danse.

Medeesha Choonucksing, âgée de 22 ans, est originaire du village de Goodlands, où elle habite toujours avec sa famille. Outre sa profession de professeure de danse, la jeune fille est aussi étudiante à l’université Curtin.

Son père est un marchand de légumes et sa mère gère trois magasins de vêtements de style oriental à Goodlands. Medeesha est la cadette d’une fratrie de trois enfants. Elle a une sœur aînée et un petit frère.

À la fin de ses études secondaires au collège DAV à Morcellement St. André, Medeesha avait décidé d’aller suivre des cours de danse à Mumbaï, en Inde. « En Inde, je me suis fait de nouveaux amis, qui étaient toujours là pour m’aider. Après les cours de danse, nous continuions de répéter ensemble pour nous perfectionner », nous dit-elle.

C’est son rêve d’enfance qui l’a motivée à devenir professeure de danse et chorégraphe. Elle a en effet toujours voulu enseigné la danse aux gens. Elle avait aussi hâte de chorégraphier les danses. « Les encouragements de mes parents m’ont vraiment poussée à réaliser mon potentiel, que j’ai porté à un autre niveau à travers cette formation en Inde », nous explique Medeesha.

De retour de l’Inde, la jeune femme entame l’enseignement de la danse depuis l’année dernière, dans un studio sis à Plateau Road à Goodlands. Il faut dire que pour Madeesha, de nombreux styles de danse n’ont de plus de secret. Elle enseigne ainsi à ses élèves le ‘Jazz Funk’, le hip-hop, le ‘Bolly-Hop’, la danse contemporaine, la danse semi-classique, le ‘Kathak’, la ‘Belly Dance’, la danse Afro, la salsa et le sega. Elle montre le talent de ses élèves à travers des vidéos postées sur les réseaux sociaux, tels que YouTube, Instagram et ‘Zumba Fitness.’

« Pour être un bon danseur, beaucoup de sacrifices et de travail acharné sont indispensables »

Apprendre la danse est-elle une chose aisée ? Pendant que Medeesha se perfectionnait elle-même à travers plusieurs séances de répétition, elle devait souffrir de gonflement de ses pieds. Ce qui lui a fait réfléchir à différentes manières d’enseigner la danse à ses élèves sans aucune répercussion sur leur santé. « Cependant, il est immanquable qu’ils ressentiront une certaine douleur : pour être un bon danseur, beaucoup de sacrifices et de travail acharné sont indispensables », nous indique notre interlocutrice.

Comment aborde-t-elle un élève débutant ? « Je m’assure qu’il parvient à exécuter chaque pas, chaque étape de danse. À ce moment, il pourra atteindre le niveau intermédiaire. Il faut savoir maitriser ces deux niveaux pour pouvoir atteindre le niveau avancé, qui signifie alors que vous êtes un danseur professionnel », explique-t-elle.

La danse a aidé Medeesha à se découvrir elle-même. La danse la rend, selon ses dires, « la personne la plus heureuse de tous les temps. »

Medeesha adore aussi faire de la chorégraphie, c’est-à-dire la conception de nouveaux pas de danse, notamment lors des mariages, à l’intention des couples et des demoiselles d’honneur. « C’est quelque chose de créatif, et traduire vos idées en mouvements physiques est foncièrement artistique », nous décrit-elle.

Toutefois, concevoir une chorégraphie implique beaucoup de nuits blanches et de sacrifices, mais cela en vaut largement la peine, selon Medeesha.

Ses projets à l’avenir : ouvrir un studio de danse dans quatre endroits différents du pays.

Comment voit-elle les Mauriciens s’en sortir, en ce qu’il s’agit de danse ? La jeune femme pense qu’à Maurice, beaucoup de personnes ont du talent comme danseur. Elle a ainsi remarqué que durant les mariages, il y a beaucoup de gens qui s’en sortent pas mal sur la piste de danse. « Cependant, il y a des personnes qui pensent qu’elles ne pourront pas danser et hésitent à esquisser les premiers pas de danse. J’adorerais encourager ces gens à danser », nous dit Medeesha.

Comment se passent les choses sur le plan familial ? Medeesha nous confie d’emblée qu’elle a une famille aimante. Décrivant son père, Medeesha dit que c’est « son héros », qui se réveille à 2 h du matin pour aller travailler. La jeune fille partage une «  relation incroyable » avec sa mère, « qui m’a laissée voir la force qu’il y avait en moi ».

« Ma sœur est ma meilleure amie. Je ne peux pas imaginer ma vie sans elle. Elle est ‘l’ange’ de ma vie », continue-t-elle. Coïncidence assez extraordinaire, Medeesha et son petit frère partagent le même jour et le même mois de naissance. Ils célèbrent ainsi leur anniversaire ensemble. Sa relation avec son frère ressemble un peu à celle entre Tom et Jerry : se moquant et s’irritant à tout bout de champ, mais en même temps ne pouvant vivre l’un sans l’autre.

L’heure du dîner est le moment préféré de la famille car chez les Choonucksing, on tient à passer à table ensemble, dans une période où la plupart des gens sont scotchés à leur smartphones.

Quelle est la clé de sa réussite ? « C’est définitivement ma détermination et ma passion pour atteindre mon objectif », nous dit-elle. Cependant, il y avait des obstacles et des difficultés, et ses parents et son frère et sa sœur ont toujours été là pour les aplanir. Ce support l’a amenée à développer une haute estime de soi, ce qui l’a aidée à obtenir les meilleurs résultats possibles lorsqu’elle dansait.

Le mot de la fin : « J’encourage tous les jeunes à montrer leur talent. Toutefois, ils doivent réaliser qu’il faut travailler dur pour réussir et non seulement en rêver. »

Fiche Perso

Nom et profession de mon père : Premchand Choonucksing, marchand de légumes

Nom et profession de ma mère : Parvatee Choonucksing, qui est la gérante de trois magasins de vêtements à l’oriental, Bhagwati Indian Gallery, à Vel Plaza, Goodlands

Meilleur conseil de ses parents : « Travaillez toujours dur pour atteindre vos objectifs et faites des choses qui vous rendent heureux. »

Plat préféré : Le ‘Meefoon’ et les plats indiens

Dessert préféré : Sorbet au chocolat

Loisirs : Lire sur la philosophie, écouter de la musique, travailler sur ses autoportraits et publier son travail sur les réseaux sociaux.

Hors-texte

‘The Dance Artistry’

Vous êtes intéressé à apprendre un style de danse quelconque ? Vous voulez juste vous déstresser  à travers des mouvements de danse ? On vous conseille de faire un petit tour  sur la page intitulée ‘The Dance Artistry’, sur Facebook, Instagram et YouTube. Le coup d’œil en vaut la peine !

Medeesha répète actuellement une chorégraphie : danser sur une chaise… et elle a hâte de sortir la vidéo.

Sarah Khodadin