Les choses semblent se préciser sur le plan politique. Une indication claire et nette que les élections sont derrière la porte. Du côté du gouvernement, les cérémonies d’inauguration et de « coupe ruban » s’enchaînent, le Premier ministre profitant même de chacune de ses sorties publiques pour annoncer des mesures aux allures de bribes électoraux. Il en profite aussi pour demander un autre mandat, d’autant qu’il briguera les suffrages en tant que Premier ministre pour la première fois.
Le MSM a pu s’assurer du soutien d’une partie des membres de la Plateforme Militante composée de Steve Obeegadoo. Une association par « obligation » qui ne dupe personne, d’autant qu’il est question de deux investitures. Son autre ami fondateur du parti, Pradeep Jeeha, ne l’a cependant pas suivi, celui-ci préférant attendre un peu avant de se prononcer sur son « next step ». Le MSM compte également un nouveau venu en la personne du député indépendant Kavy Ramano. Mais celui-là fera de l’opposition loyale à l’Assemblée nationale d’ici les prochaines élections, histoire de ne pas être taxé de transfuge.
De son côté, le PTr poursuit ses réunions de mobilisation à travers le pays. La candidature de Navin Ramgoolam au no. 10 se précise aussi. Le leader du PTr a d’ailleurs annoncé, à Caroline vendredi, que le parti ira seul aux prochaines élections. Les autres partis en quête d’alliance devront donc frapper à d’autres portes, celle des rouges étant visiblement fermée à toute négociation.
Quant au MMM, l’hémorragie s’y poursuit. Cette semaine, c’est Raj Nuckcheddy, militant de longue date, qui a claqué la porte du parti. Il dit ne plus s’y retrouver. La liste de candidats probables, dont nombre de proches du leader, aux prochaines élections ne ferait qu’exacerber l’amertume des militants. Si Paul Bérenger persiste à dire que le MMM ira seul aux prochaines élections, il risque de se retrouver de plus en plus seul.
La « zoli mamzel » PMSD semble, lui, avoir renoncé à une alliance avec le PTr, surtout après la déclaration de Navin Ramgoolam, vendredi. Xavier Duval devra ainsi rabattre ses cartes en vue, conscient que son parti ne pourra aller seul aux élections. Quelle option lui reste-t-il si ce n’est de se tourner de nouveau vers le MSM ?
