Maldonnes au port : Des policiers dénoncent leurs transferts injustes

 

Dans le sillage du naufrage du remorqueur Sir Gaëtan, les syndicalistes ont dénoncé les nombreuses maldonnes qui règnent au sein du port, un secteur névralgique de notre économie. Cette fois-ci, ce sont des policiers postés au port qui nous confient leur ras-le-bol, notamment en ce qui concerne les transferts injustes.

Ces policiers sont au bout du rouleau et ne savent plus à quelle porte frapper pour raconter ce qui se passe au sein des effectifs de la police postés au port. Il y aurait ainsi plusieurs abus des autorités, un communalisme infect qui y règne, ainsi que l’ingérence politique.

Plus précisément, ils tiennent à dénoncer leurs transferts intempestifs. 15 policiers, dont 10 de  la communauté musulmane, avaient ainsi reçu leur lettre de transfert fort tard dans la soirée il y a environ deux semaines de cela. Ces policiers insistent qu’ils n’objectent pas à leurs transferts mais n’acceptent pas que plusieurs policiers qui commettent des impairs graves sont toujours à leurs postes, tandis que ceux qui font leur travail correctement sont injustement transférés.

Le fils d’un haut gradé de la police, indiquent ces policiers, est un accro à la drogue, voire à la drogue synthétique et avait déjà été arrêté par l’ADSU, mais il est toujours en poste au port.

Nos interlocuteurs évoquent une autre affaire : un autre haut gradé, sur qui pèse une accusation d’agression, avait été libéré sous caution mais est toujours basé au port. Apparemment, c’est un autre policier à sa place qui a été transféré, alors que ce dernier faisait bien son travail.

Il y aurait un autre haut gradé qui se sert de ses affiliations politiques pour faire muter ses autres amis hauts gradés dans le port. Il était basé dans une autre unité de la police et ce sont ses amis dans cette unité que ce haut gradé compte faire venir dans le port, font ressortir nos interlocuteurs.

Ainsi, malgré les impairs graves que font certains policiers, ils sont toujours postés au port. Tandis qu’eux, qui ont toujours respecté tous les ordres et les directives à la lettre, ont fini par être transférés injustement.

« Ils disent que les transferts dans la police sont monnaie courante, mais certains qui comptent  25 ans de service ne sont pas transferés, tandis que nous, dans un laps de temps très court, nous finissons toujours par être transférés », fustigent-ils. « Les transferts tombent juste pour certaines personnes et si vous n’avez pas de contacts ou d’affiliation politique, vous êtes toujours le dindon de la farce », s’insurgent ces policiers.

« Le Commissaire de Police, Khemraj Servansingh, est-il au courant de cela? », se demandent ces policiers. Ils avancent qu’ils ont même réclamé une rencontre avec le Commissaire de Police, en ce qui concerne leur transfert mais ce dernier a carrément refusé de les recevoir, à travers son ‘clerk’, en  disant que les transferts sont une routine au sein de la police.

.