À la Route Militaire, à l’arrière du Canal Anglais, sur un terrain encore connu comme Crown Land, vivotent Tazmeen Mahamoodally, 44 ans et ses quatre enfants, Sheikh Ali, 19 ans, Wasir, 14 ans, Noorah, 12 ans et Mushirah, 10 ans. Elle nous accueille dans sa modeste bicoque en tôle, délabrée par les intempéries. La maison consiste en une seule pièce où cette mère de famille dort avec ses enfants.
Asthmatique et souffrant de plusieurs complications de santé, Tazmeen cumule des petits boulots pour pouvoir joindre les deux bouts. La plupart du temps, elle dépend des donations des sociétés bénévoles pour pouvoir nourrir ses enfants.
À l’intérieur, un décor pitoyable. Un vieux meuble en guise d’armoire, où la famille conserve les vêtements. La toiture est sur le point de s’effondrer, posant un grand danger pour les enfants. Des bâches en plastique couvertes de moisissure sont placées à chaque recoin pour empêcher l’eau de pluie de pénétrer dans la maison. « Kan lapli tombé nou per pou ress andan. Pa kapav kuiy manzé.Mo bizin pran ban zanfan, pa laiss zot bouze ditou, ress zis lor lili », décrit Tazmeen, avec une immense tristesse. Pour soutenir les poutres en bois et les feuilles de tôle, elle a dû insérer des ustensiles de cuisine dans les interstices afin que sa demeure tienne un peu plus longtemps.
Récemment elle s’est vue obligée de laisser ses filles seules à la maison pour aller travailler afin de leur acheter des matériels scolaires pour pouvoir se rendre à l’école. Elle a dû faire appel à la société Al Ihsaan pour que ses filles bénéficient de fournitures scolaires afin qu’elles reprennent le chemin de l’école sans anicroche. Elle rêve d’éduquer ses enfants afin qu’ils puissent un jour sortir de la misère. « Mo envi trouve zot arrive loin pou nou sorti dépi la », dit-elle avec chagrin.
Tazmeen Mahamoodally garde toujours espoir qu’elle aura un jour une maison convenable pour assurer l’avenir de ses enfants. Malgré plusieurs demandes auprès des autorités, ses démarches se sont avérées vaines. « Mo ale partout pou fer demars mé mone ress atan », fait-elle ressortir.
Un appel pressant aux autorités de bien vouloir aider cette mère en détresse
Shakeel Anaruth, le président de la société Al Ihsaan, qui est parmi les donateurs qui aident la famille régulièrement, dit être dans l’incapacité d’offrir un logement adéquat à la famille car ils squattent une State Land. Il ajoute toutefois qu’il ne peut rester insensible face à leur misère. Shakeel Anaruth lance ainsi un appel pressant aux autorités de bien vouloir aider cette mère en détresse.
Notons que la société Al Ihsaan aide environ 16 familles dans ce quartier, encore connu comme Crown Land, en termes de denrées alimentaires.
Ceux qui souhaitent venir en aide à Tazmeen pour qu’elle puisse trouver un logement décent, ou qui veulent l’aider en termes de donations, sont priés de contacter la société Al Ihsaan sur le 5421-1761.
