L’ONG DIS-MOI demande l’instauration d’une commission de droits de l’homme au Parlement

L’ONG Droits Humains Océan Indien (DIS-MOI) dit être choquée par la photo qui a circulé sur les médias sociaux montrant un suspect ligoté à une chaise. DIS-MOI demande la suspension immédiate des policiers présents dans le bureau ce jour-là si la photo s’avère authentique.

La République de Maurice est signataire de la Convention contre la torture depuis 2003, d’où la pratique « l’action d’utiliser la violence physique ou morale en vue d’extorquer une confession » est considérée comme dégradante. Afin d’inculper un suspect, il suffit d’obtenir ses aveux signés de sorte que la confession amène la condamnation. Selon DIS-MOI, ce système est inique car la majorité des confessions sont extorquées sous la contrainte.

DIS-MOI exige une explication officielle de la National Human Rights Commission présidée par Mons Seetulsingh et demande au Commissaire de police, Mario Nobin d’honorer sa fonction telle qu’elle lui est conférée par la Constitution. Quant aux principaux partis politiques, le Parti Travailliste, le PMSD, le MMM et le MSM ils doivent expliquer aux citoyens mauriciens ce qu’ils ont fait de concret pour éliminer la torture comme pratique courante de la police mauricienne.

Afin que la culture des droits humains au sein de la République soit améliorée, DIS-MOI demande l’instauration d’une Commission des droits de l’homme au Parlement. DIS-MOI demande également au gouvernement de ne plus tergiverser par rapport au projet de loi PACE, (The Police and Criminal Evidence Bill) et demande au DPP d’ignorer le tissu de fabrications kafkaesques monté par la police dans l’affaire Gaiqui à l’encontre d’Anoup Goudary qui, d’initiateur du scandale  est subitement devenu un accusé. DIS-MOI demande aux citoyens de la République d’être vigilants par rapport à ce cas et appellera bientôt à une manifestation citoyenne si justice n’est pas rendue.