La marche pacifique du 29 août 2020 avait marqué d’une pierre blanche le réveil des citoyens mauriciens. Les 150 000 manifestants, sans tenir compte de leurs race, caste, classe, couleur politique ou autres éléments divisionnistes, n’avaient qu’un seul but : envoyer un signal fort au gouvernement pour lui démontrer que le peuple en a eu marre de son incompétence, son arrogance et sa mauvaise gouvernance caractérisée par des gabegies, des magouilles et le laisser-aller. Malheureusement, ce message a atterri dans l’oreille d’un sourd. Car Pravind Jugnauth ne veut décidément rien entendre. Les préoccupations des citoyens se résument, pour lui, à des palabres.
Ainsi, les mauvaises pratiques perdurent alors que les révélations contre le Premier ministre et son gouvernement, les unes plus troublantes que les autres, vont crescendo. Face à la cruelle indifférence du gouvernement devant la souffrance et le cri de cœur du peuple, une seule solution s’impose : la révolution. Mais celle-ci ne se fait pas derrière un écran d’ordinateur. C’est dans la rue que se matérialise la révolution. Et elle ne s’arrête pas à une ou deux manifs, comme on en a connu le 29 août ou le 12 septembre derniers. Elle se poursuit systématiquement, soutenue parallèlement par des actions concrètes, jusqu’à ce qu’on obtienne le résultat escompté.
C’est dans cet élan que les Mauriciens doivent se rallier massivement derrière l’opposition parlementaire et extra-parlementaire le 13 février prochain. L’enjeu est bien plus important que les préférences politiques ou autres considérations des uns et des autres. L’objectif, c’est de faire craquer le gouvernement jusqu’à ce qu’il cède sous la pression populaire. Cette pression sera impossible sans la mobilisation de tout un chacun, uni « as one people as one nation » derrière le quadricolore mauricien. Le peuple devra mettre de côté ses différences pour se rallier derrière l’Opposition et pour faire fléchir le gouvernement samedi prochain. Moi, j’y serai. #13MoPouLa pour montrer ma désapprobation et mon dégoût envers :
- Un Premier ministre indigne, incompétent et indifférent qui abdique de ses responsabilités.
- Un gouvernement miné par des scandales.
- La corruption et le favoritisme galopant qui rongent notre pays.
- Une police complice des dérives gouvernementales et de la mafia.
- Une commission anti-corruption inefficace et servile qui « guet figir pou agir».
- La dégradation constante du law and order.
- Le pourrissement et la politisation à outrance de nos institutions.
- La campagne communale puante et malsaine menée par des proches du pouvoir.
- Les attaques viles et malicieuses contre des femmes rendues vulnérables par certaines circonstances.
- Le ternissement de l’image de notre île sur le plan international.
En tant que patriotes, il est de notre devoir de sauver le pays des griffes de ce gouvernement de plus en plus honni. Lever Moris !
#13MoPouLa
