Les vedettes sont…

Avec l’année 2017 s’achève aussi par la troisième année du gouvernement actuel. Mis à part le nombre croissant d’accidents de la route, la stagnation du développement économique, l’appauvrissement de la population occasionné par la perte de son pouvoir d’achat et du taux de son endettement, l’année 2017 aura aussi été marquée par les soubresauts de bon nombre de nos politiciens. L’heure étant au bilan, nous avons ainsi nominé les trois meilleurs acteurs (dans un rôle négatif bien entendu) qui se sont démarqués tant par leur abus de fonction et de pouvoir que par leur insolence et outrecuidance.   

Kalyan TAROLAH : Pour son rôle de Don Juan dans le « Lalangue Gate ». L’ancien PPS ne tenait, au départ, qu’un rôle de figurant dans l’hémicycle. Jusqu’au jour où les révélations de Sunday Times ont fait de lui une vedette … pornographique ! Les petits jeux sexuels auxquels il s’adonnait au sein de l’auguste Assemblée nationale lui ont valu une notoriété indiscutable. Oui, il a perdu sa place de PPS. So what ?! Il est désormais un des hommes les plus populaires du pays. Même la motion de blâme présentée contre lui par Rajesh Bhagwan au Parlement n’a pu être débattue. C’est en quelque sorte une ‘win-win situation’ pour celui qui était présenté comme le successeur de Showkutally Soodhun.

Ravi YERRIGADOO : Pour son ingéniosité à blanchir les coupables. L’ancien Attorney General, proche de sir Anerood Jugnauth, a défrayé la chronique de nouveau avec l’affaire Bet 365. Après son rôle soupçonneux dans la séquestration de trois businessmen dans l’affaire Dufry/ Frydu, Ravi Yerrigadoo a carrément franchi la ligne rouge en se portant garant pour que le parieur Hussein Abdool Rahim puisse toucher ses gains alors que celui-ci fait face à un procès en cour et dans lequel il a plaidé coupable. L’affaire a été jugée suffisamment grave par le Premier ministre pour qu’il exige la démission de l’ancien Attorney General. Le fait que son dénonciateur l’ait ensuite dédouané a donné lieu à la perception d’une jolie mise en place.

Ravi RUTNAH : Pour sa grossièreté sans parallèle. Voilà un autre Ravi qui ne ravit guère ces charmantes dames qui font plus de la moitié de la population mauricienne. Après nous avoir amusés avec son faux calcul de Mathématiques, Monsieur Dix Sous, comme il est affectueusement surnommé depuis, s’est attiré les foudres en traitant une journaliste de « femel lisien ». Si son leader Ivan Collendavelloo a été le premier à monter au créneau pour présenter ses excuses, Pravind Jugnauth est, lui, intervenu en direct de New York pour le condamner. Queue entre les jambes, le député du no 7 a été contraint, à la suite de ce désaveu public, de ravaler son crachat en s’excusant publiquement.

MENTIONS SPÉCIALES:

  1. Mamade KODABACCUS et Showkutally SOODHUN qui font aussi partie de la ligue de Ravi Rutnah et méritent tout autant un carton rouge. (Note : Showkutally Soodhun ne figure pas parmi les nominés. En tant que gaffeur en série, il ne s’est pas démarqué mais il a plutôt été fidèle à lui-même).
  1. Raouf GULBUL et Roubina Jadoo-JAUNBOCCUS. Ils nous ont fait voir de toutes les couleurs à la suite de leurs auditions devant la commission Lam Shang Leen.
  1. Roshi BHADAIN : Il se prenait pour un lion sur l’échiquier politique mais il a terminé sa course, au terme de la partielle au no 18, dans la poubelle.