Les pompiers descendront dans la rue !

Pour mettre fin à leur calvaire

Infestation de punaises, de rats, manque de sécurité sur leur lieu de travail, conditions de travail difficile, manque de considération des autorités, non-paiement des Lead Fire Fighters, non-paiement des jours supplémentaires, discriminations, non-respect des lois internationales…tant de problèmes auxquels font face les pompiers des différentes casernes du pays.  Ils n’ont qu’un but, faire entendre leur voix et dire Stop ! à cette situation malsaine, en manifestant dans les rues prochainement.

M.D

Ils ne savent plus vers qui se tourner pour résoudre ces problèmes.  Radakrishna Sadien, président de la Government Service Employees Association (GSEA) et Ashraf Buxoo, président du syndicat des pompiers ne mâchent pas leurs mots à l’encontre du gouvernement en dévoilant dans nos colonnes une série de problèmes auxquels font face les soldats du feu à Maurice.  Ils déplorent le fait que le gouvernement n’ait pas encore trouvé de solution pour les aider.

Bank of firefighters

Ceci est une formule speciale visant à faire travailler un pompier en congé en retour d’une allocation. Hors, Ashraf Buxoo déplore que plusieurs pompiers sont sans paiement depuis maintenant plusieurs mois, «c’est inacceptable qu’ils n’ont pas été pays  comme le stipulent les règlements de la fire services order», dit-il.   Ce dernier s’exprime également sur le non-paiement des Lead Fire Fighters.  Selon nos informations, le coût total que devait payer le gouvernement est de Rs 7 millions mais le chiffre avancé par les autorités est nettement inférieur à la moitié de ce chiffre soit à Rs 2,5 millions seulement. Ashraf Buxoo dit alors ne pas comprendre comment ceux qui ont travaillé sur ce dossier ont calculé ce montant. Toujours selon notre source, notre apprenons que le gouvernement compte payer un seul mois de salaire aux lead fire fighters en décembre.

Infestation de rongeurs et d’insectes

Les pompiers se trouvent aussi dans une situation de vie difficile dans les casernes. Le président de leur instance syndicale affirme que dans plusieurs casernes notamment à Quatre-Bornes et Piton, les pompiers ont des visiteurs incommodants avec les rats et les punaises qui infestent les lieux.  « À Coromandel c’est encore pire.  Il y a au total 80 pompiers affectés à Coromandel et sur les quatre toilettes présentes seulement deux sont opérationnelles. C’est contraire à L’OSA ! Une violation de la loi. De plus sur 15 ventilateurs seulement 5 sont opérationnels. Les autres sont en panne depuis des années », martèle-t-il.

Manque d’uniformes

«Cela fait deux ans que nous attendons notre cash-in-lieu pour nos uniformes. Rien ! », poursuit Buxoo. Ce dernier s’insurge également sur le traitement des autorités à ce sujet. « Lors du dernier recrutement, chaque recrue avait reçu un polo shirt qu’ils doivent porter tous les jours. Un pompier travaille cinq jours par semaine et doit porter le même vêtement. C’est comme cela que nous allons travailler ? » Se demande le syndicaliste.  Pire, dit-il, les pompiers n’ont droit qu’à deux chemises pour travailler.

Discrimination envers les female firefighters

Le service des pompiers cache un autre problème mais concerne cette fois-ci les femmes-pompiers. Ashraf Buxoo trouve irrespectueux le traitement que subissent certaines femmes- pompiers.  «Quand elles ont été recrutées ces filles avaient subi le même traitement que les hommes. Pourquoi doivent-elles maintenant s’occuper de la section ‘clerical’ alors que plusieurs veulent se mêler aux opérations et travailler sur le terrain. Il y a une sous-estimation de la gente féminine au sein des pompiers. C’est grave ! Il faut les laisser travailler, sur le terrain nous avons besoin des femmes surtout dans les accidents », dit Buxoo.