Les Luximon : « Les agresseurs toujours en liberté! »

Agressés dans leur maison par une dizaine de personnes l’an dernier, la famille Luximon réclame que les malfrats soient recherchés et punis par la justice. Vivant près d’une année dans la peur et dans l’ignorance des whereabouts de ses agresseurs, cette famille décide aujourd’hui de faire face.

Avinash Luximon, sa femme et ses trois enfants, avaient été victimes d’une agression par une dizaine de personnes le 23 août 2016 à leur domicile à Quatre-Bornes. Lui-même, son épouse et ses enfants ont enduré des heures d’un horrible supplice. Cette nuit-là, des inconnus avaient fait irruption dans leur maison pour des raisons inconnues, avec des armes blanches, notamment des sabres.

Avinash avait été roué de coups, et avait reçu plusieurs coups de sabres aux bras et aux jambes. Les malfrats se sont également permis de faire des attouchements sur son épouse de 30 ans. Quant aux enfants, ils étaient terrorisés et ne cessaient de crier. Après des heures de martyre, notre interlocuteur entendit l’un des agresseurs dire qu’ils avaient fait fausse route et qu’Avinash ne serait pas celui qu’ils recherchaient. Selon ce dernier, ce serait son voisin la cible de ces individus mais ces derniers se seraient trompés d’adresse.

Aujourd’hui, la famille Luximon veut que justice soit faite et que leurs agresseurs soient derrière les barreaux. Elle a déménagé par peur de se faire attaquer à nouveau. Or, selon notre interlocuteur, la police de Quatre-Bornes piétine trop sur cette affaire. « Est-ce parce que je porte une coiffure rasta ? » se demande Avinash Luximon.

La victime a eu recours au service de Me Erickson Mooneapillay. Avec l’aide du Regrupma Travayer Sosyal, Avinash dit vouloir aller jusqu’au bout pour que justice soit faite. D’ailleurs, une manifestation aura lieu devant l’Hôtel du gouvernement le lundi 24 juillet de 9 h à 10 h pour que les autorités mettent un frein à l’insécurité et pour qu’elles aient plus de considération pour les victimes. L’association demande également que les autorités fassent le nécessaire pour rechercher les agresseurs et les traduire devant la justice.