Les familles des patients dénoncent le manque de communication du ministère

Traitement du cancer à l’étranger

Ils sont plusieurs à avoir subi le même traitement de la part du ministère. Alors qu’ils ont fait la demande auprès du ministère de la Santé pour pouvoir accompagner leur proche en Inde pour leur traitement contre le cancer, plusieurs familles dénoncent un manque de communication « embarrassant » de la part des officiers de ce ministère.

Ella, la trentaine une habitante de la capitale, est la première à élever la voix pour attirer l’attention sur ce problème. « Ma mère  a découvert qu’elle avait un cancer du sein en 2017. Nous l’avons emmenée à l’hôpital et elle a reçu ses traitements avec toutes les peines du monde. Il y avait un énorme problème au niveau du centre d’oncologie de Candos. Il y avait toujours une ligne d’attente interminable et les patients souffrent beaucoup », explique Ella.
En janvier 2018, la mère d’Ella termine sa séance de chimiothérapie à Maurice et doit se rendre en Inde pour poursuivre ses traitements. Le ministère informe alors sa fille que la patiente devra voyager seule. Cette annonce soulève alors la colère d’Ella. « Comment voulez-vous que ma mère voyage seule pour des traitements aussi difficiles que de soigner un cancer du sein ? C’était inadmissible. J’ai décidé alors de prendre les choses en main », dit cette dernière. Ella se rend alors au siège du ministère de la Santé pour faire une requête afin qu’elle puisse accompagner sa mère.  Sur place, elle rencontre un des officiers responsables du dossier. « Son approche vous fait peur ! Elle est une personne très décourageante et impolie », explique notre interlocutrice.

Elle informe alors le ministère qu’elle envisage de payer de sa poche son voyage en Inde pour accompagner sa mère mais elle est conseillée d’attendre. Finalement, c’est à une semaine du voyage que le ministère l’informera qu’elle pourra voyager avec sa mère malade aux frais du gouvernement. « J’ai été choquée de l’apprendre parce qu’on m’appelle pour me dire que ma mère doit prendre l’avion à telle date et que je serais du voyage. On était à une semaine de la date prévue. Pour ma mère, on attendait déjà, donc tout était déjà prêt, mais moi ? J’avais à prendre un congé de mon travail. Je me suis retrouvé dans une situation difficile avec ma famille et mon travail, heureusement que mes patrons sont des gens compréhensifs », nous fait part Ella, qui est employée dans une étude d’avocats.

Comme Ella, plusieurs accompagnateurs de patients se plaignent du même problème. Par ailleurs, ils déplorent également le manque d’informations de la part du ministère en ce qui concerne l’établissement dans lesquels les patients seront admis en Inde. « Ce n’est qu’en arrivant en Inde que l’International Patient Service (IPS) vous conduit à l’hôpital concerné. Cela crée alors un bouleversement d’autant plus que pour le logement, cela devient difficile d’en trouver un à bon prix », explique un autre accompagnateur.

Au ministère de la Santé, on demande aux personnes concernées de lui envoyer une correspondance pour faire état de leurs doléances.