Les acteurs socio-économiques se succèdent au PMO

Consultations pré-budgétaires

Syndicalistes, travailleurs sociaux, entrepreneurs, artistes, associations féminines, patronat, entre autres… le Premier ministre, Pravind Jugnauth, a poursuivi sa série de rencontres dans le cadre de la préparation du budget 2018-2019. Ils sont différents acteurs socio-économiques à s’être succédé dans les couloirs du PMO pendant plus de deux semaines pour faire leurs propositions. Par ailleurs, le ministère des Finances avait également lancé le portail www.mauritiusbudget.com afin de permettre au public et à la société civile de soumettre leurs propositions. Ci-dessous, quelques-unes des explications des acteurs de la société civile.

 Cédric de Spéville, président de Business Mauritius

« Nos propositions sont en faveur d’une économie durable»

« C’est le symbole du partenariat qui existe entre le gouvernement, le secteur privé et Business Mauritius. Nos propositions tombent sous un chapeau global : celui de l’économie durable », fait ressortir Cédric de Spéville. Il indique que pour une économie durable, il faut que chaque Mauricien puisse y participer et être fier de la direction que prend le pays. « À Maurice, le taux de participation est de 45 %, contre 55 % dans les pays comparables », affirme-t-il.

Jean-Louis Pismont, président de l’Ahrim

« La taxe environnementale doit être réduite »

 « De ce Budget 2018-2019, nous nous attendons à des initiatives permettant d’investir davantage et surtout une révision à la baisse de la taxe sur l’environnement, qui nous affecte en particulier », affirme Jean-Louis Pismont de l’Ahrim.

Ganesh Ramalingum, président de l’OTAM

« Libérer le recours aux compétences étrangères »

Le Dual Training Program, qui concerne la formation des jeunes en alternance dans le secteur des Technologies de l’information et de la communication (TIC), est au cœur des propositions soumises par l’Outsourcing and Telecommunications Association of Mauritius (OTAM).

« Le manque de main-d’œuvre qualifié est un défi majeur dans ce secteur aujourd’hui. Il faut ainsi libérer l’import des compétences étrangères », fait valoir Ganesh Ramalingum, président de l’OTAM.

Azim Currimjee, membre du conseil de la MCCI

« Une stratégie intégrée locale et régionale doit être adoptée »

Membre et ancien président de la Mauritius Chamber of Commerce and Industry (MCCI), Azim Currimjee soutient qu’il est important d’avoir une ouverture de l’économie. « Toutefois, adopter une stratégie intégrée locale et régionale est primordiale », explique-t-il.

Les dix priorités du Budget 2018-2019

(i) Dessiner la nouvelle Maurice avec des infrastructures modernes.

(ii) Consolider nos secteurs productifs traditionnels et émergents et ancrer fermement notre économie dans la révolution numérique.

(iii) Développer une classe d’entrepreneurs innovants, y compris dans l’économie bleue.

(iv) Promouvoir le Fintech et faire de Maurice un hub pour l’Afrique.

(v) Ouvrir davantage notre économie et notre pays au monde.

(vi) Investir dans des projets pour les jeunes, afin qu’ils soient mieux préparés pour l’avenir.

(vii) Promouvoir l’égalité des genres.

(viii)  Résoudre le problème de la pauvreté absolue.

(ix) Construire une société plus inclusive et équitable.

(x) Adapter nos politiques et nos stratégies au développement durable, afin de renforcer la résilience face aux nouveaux défis que le changement climatique impose à notre population.