Le personnel de la NEF forcé de travailler sur le terrain pour la distribution des ‘food packs’

Les membres du personnel du National Empowerment Foundation (NEF) sont dans la tourmente, car ils se voient obligés d’aller avec les policiers sur le terrain pour effectuer la distribution des ‘food packs’ aux bénéficiaires du ‘Social Register’.

Étant familiers avec plusieurs endroits à travers l’île, les membres du personnel de la NEF ne refusent pas de travailler de leur maison, en fournissant les coordonnées des bénéficiaires. Mais il se trouve que les employés de la NEF sont forcés de se rendre dans divers endroits afin d’aider les policiers à effectuer la distribution des ‘food packs’ à travers l’île.

À plusieurs reprises, leur ‘Community Project Coordinator’ leur a demandé de venir travailler mais plusieurs membres du personnel de la NEF ont sollicité leur syndicat pour savoir si ce travail sur le terrain est obligatoire. Leur syndicat les ont fait comprendre que ce travail est sur une base volontaire, et qu’ils avaient le choix de refuser.

Mais lors du dernier entretien avec leur ‘Community Project Coordinator’, les membres du personnel de la NEF ont été informés que la distribution de ces ‘food packs’ est une décision du Cabinet et que s’ils refusent de travailler sur le terrain, il pourrait y avoir des sanctions. Encore une fois, les membres du personnel se sont tournés vers leur syndicat, et selon ce dernier, il n’existerait aucune décision du Cabinet qui indique que le personnel de la NEF est obligé de travailler en ce samedi 29 mars.

Malgré tout, certains membres du personnel se sont vus contraints à aller travailler sur le terrain. Selon un d’entre eux : « Ena transport ine fini vine devant zot la porte, ek pe dir zot oblizé aller. Zot pena choix ». Ceux qui ne se sont pas rendus sur le terrain expliquent qu’ils ont peur de sanctions, et que leur travail est peut être en danger.

Selon un des employés de la NEF, il n’y a pas eu de bon planning de la part du gouvernement sur le Covid-19. « Why should the government sacrifice us for their lack of planning? », nous lance un employé avec colère.

Raison de plus pour qu’ils refusent de travailler sur le terrain : les autorités ne les ont pas pourvus en équipements sanitaires. Ils doivent voyager dans une fourgonnette avec plusieurs autres membres du personnel pour se rendre dans des quartiers défavorisés pour la distribution des ‘food packs’. « Bane dimun la, kuma pou trouve distribution, zot pou groupé. Abé kot sécurité ladans? », avertit un employé du NEF.

Ils ne veulent pas perdre leur métier mais ne veulent pas être contaminés non plus. Ils disent ne pas comprendre pourquoi les ‘Community Project Coordinators’ ont menti alors qu’il n’y avait aucune décision du Cabinet qui les oblige à travailler sur le terrain.