Le gouvernement renoue les liens commerciaux avec Israël

Abolis sous le précédent régime

  • Un contrat alloué par le CEB à ECI Telecom, une compagnie israélienne qui fournit également les Forces de défense d’Israël
  • Cette décision est perçue comme une trahison pour ceux militant en faveur de la cause palestinienne

La nouvelle a choqué plus d’un. Alors que le précédent régime avait aboli les relations diplomatiques avec Israël en raison du conflit israélo-palestinien, le gouvernement dirigé par Pravind Jugnauth a, semble-t-il, décidé de renouer avec les échanges commerciaux avec ce pays. Une nouvelle qui n’est pas au goût de tout le monde…

Le secret aurait été bien gardé si le député du MSM, Bashir Jahangeer, n’avait pas décidé de poser une question parlementaire sur le CEF Fiber Net Co. Ltd, une compagnie subsidiaire du CEB et incorporé en octobre 2016, à l’Assemblée nationale, mardi dernier. C’est suite à une question supplémentaire sur l’achat d’équipements par cette dernière que le pot aux roses a été découvert. Des cinq compagnies qui ont soumis leurs offres, seulement celle d’ECI Telecom, une compagnie israélienne, a été trouvée recevable. Elle a ainsi décroché un contrat de Rs 210 millions pour l’installation de câbles à fibres optiques. C’est ce qu’a répondu le Deputy Prime Minister, Ivan Collendavelloo. Quoique celui-ci se soit abstenu de révéler l’origine de cette compagnie, il n’a fallu qu’une petite enquête pour connaître dans quel pays elle est basée. La nouvelle a eu l’effet d’une douche froide dans divers milieux. D’autant que l’ECI Telecom aurait également fourni les Forces de défenses israéliennes.

Pour quelles raisons le gouvernement dirigé par Pravind Jugnauth a-t-il décidé de renouer les liens commerciaux avec Israël ? Serait-il contre la cause palestinienne ? Une décision en ce sens a-t-elle été prise par le gouvernement ? Si oui, quand ? Ce lien commercial mènera-t-il éventuellement vers un renouement des relations diplomatiques avec Israël ? Le gouvernement peut-il changer la politique étrangère à sa guise, sans consultation aucune avec les principaux stakeholders ? Ce sont là autant de questions que se pose la population. Cette décision est même considérée comme une trahison envers les militants de la cause palestinienne, mais aussi envers la communauté musulmane.