Le couple Sookun sollicite l’intervention du Premier ministre

Arvind Ramgulam, le médecin qui avait pratiqué l’accouchement de Neha Sookun le 16 mars dernier, a fait valoir son droit à la retraite en début de semaine. Cela après avoir pris connaissance du fait que le ministère de la Santé lui a enlevé son droit d’exercer dans le privé et qu’il a été muté à l’hôpital de Flacq.

« Pourquoi avoir choisi de se retirer à ce stade, quand il fait l’objet d’une enquête, alors qu’il aurait pu prendre sa retraite bien avant que cette affaire n’éclate ? Je trouve que toute cette histoire a été montée de toutes pièces et très louche », soutient Akash Sookun. Nous apprenons également qu’un autre médecin a été transféré à l’hôpital Victoria pendant la semaine.

Réunion à l’hôpital SSRN

Le couple Sookun était convié pour une réunion le mardi 27 mars, à l’hôpital du Nord, qui fut présidée par le directeur de l’hôpital, et en présence du gynécologue et de l’anesthésiste. Lors de cette réunion, Neha Sookun a fourni des détails sur les traitements qu’elle a reçus pendant ses mois de grossesse et le déroulement de son accouchement. Elle se serait fondée sur des preuves qui révéleraient les battements de cœur de deux bébés, qu’elle a soumis au directeur.

Toutefois, les Sookun sont sortis insatisfaits de cette réunion car cela fait déjà trois semaines qu’ils sont sans nouvelle. « J’ai adressé une lettre au Commissaire de Police, pour son intervention, j’ai consigné une déposition au CCID et au poste de police, mais jusqu’à présent je n’ai reçu aucune réponse de leur part, ils ne m’ont même pas contacté », s’explique Akash.

Les jeunes parents sollicitent l’intervention du Premier ministre et le Passport & Immigration Office (PIO) pour que la vérité soit connue. Ils comptent loger une « objection to departure » contre le gynécologue. « Il emportera tous les secrets avec lui et nous ne retrouverons jamais notre enfant », affirment-t-ils.

Le gynécologue interdit de practiquer dans le privé

Sollicité pour une réaction, le service de presse du ministère nous confirme qu’une enquête est en cours suite à une décision du Conseil des ministres vendredi dernier. « Le ministre a enlevé son autorisation de pratiquer dans le privé pour assurer le bon déroulement de l’enquête. Les éléments fournis par les parents seront étudiés avec soin », fait-on ressortir. Toutefois, le transfert du second gynécologue ne serait pas lié à cette affaire. « Il a été muté parce qu’on avait reçu plusieurs doléances dans le passé », nous a-t-on dit.