Le couple Sookun ne lâche pas prise pour le calvaire qu’il a subi. Neha Sookun et son mari demandent au ministre de la Santé, Anwar Husnoo, de considérer des sanctions contre ceux qui auraient fauté en déclarant qu’elle attendait des jumelles, alors que tel n’était pas le cas, selon le rapport du Fact Finding Committee.
Le couple affiche sa vive déception suite à la rencontre qu’il a eue avec le ministre Husnoo le vendredi 30 novembre. Ce dernier leur a expliqué la conclusion finale du rapport, à l’effet que la mère attendait un seul bébé, sans toutefois leur remettre une copie. Selon le ministre, il y a là une « government investigation » et une « government decision not to make the report public. »
Ce jargon bureaucratique suscite la colère des Sookun, qui demandent plus d’éclaircissements et de transparence. Leur inquiétude est palpable : ils s’interrogent sur les répercussions des dosages des médicaments administrés à la mère enceinte, prévus pour deux bébés, alors qu’il n’y avait qu’un seul.
« Quand nous avons demandé qui a fauté et qu’est-ce qu’il adviendra d’eux, il n’y a eu aucune réponse », s’insurge Neha Sookun. Selon elle, comment est-ce possible que pendant sa grossesse, les médecins traitants, à l’hôpital comme au privé, n’ont pu déterminer qu’elle attendait un seul bébé et non des jumelles ?
Pour rappel, Neha Sookun avait accouché d’une petite fille le 16 mars dernier alors qu’elle s’apprêtait à accueillir des jumelles. Après une enquête diligentée par un Fact Finding Commiittee, la conclusion officielle est qu’il aurait pu y avoir une mauvaise interprétation des images du bébé dans le ventre de la mère. Dans cette affaire, notons que le Dr Arvind Ramgulam, le gynécologue qui traitait le couple, avait été muté à l’hôpital de Flacq et avait pris sa retraite prématurée peu après.
