La Valette Bambous : plusieurs familles vivent dans des situations précaires

Cela fait des années qu’ils habitent la région et pour certains, leur quotidien consiste uniquement à travailler le matin pour pouvoir se nourrir le soir. Leurs conditions de vie dans ce coin oublié de Bambous à l’ouest du pays sont sources de préoccupation, et ce n’est que récemment que le gouvernement a vraiment décidé de lever le petit doigt pour s’enquérir de la situation.

Environ 200 familles habitent le complexe résidentiel à La Valette et pour la majorité d’entre eux, payer le loyer mensuel est un véritable casse-tête chinois. Chômages, drogue, délinquance, manque de facilités… trop de problèmes pour cette petite communauté qui veut sortir de la tourbe afin d’améliorer ses conditions de vie.

D’après leurs contrats de logement, l’une des conditions essentielles pour qu’ils puissent devenir propriétaires de leur maison est l’acquittement de la somme de Rs 36 000, qui représente les trois premières années de location. Des 197 bénéficiaires, 144 ont franchi cette étape, mais force est de constater que la majorité des habitants a cessé tout paiement mensuel, faute de moyens. Ce qui fait que le gouvernement comptabilise aujourd’hui des arriérages s’élevant à Rs 9 millions. Seules 7 familles des 197 n’ont pas de retard dans leurs paiements.  Il nous revient que le gouvernement a enclenché des démarches pour encadrer les habitants afin qu’ils puissent recommencer à payer et on apprend également que prochainement, La Valette Housing Complex passera sous l’égide de la National Empowerment Foundation et ne sera plus attaché à Landscope Ltd.

Les habitants eux souhaitent que la situation s’éclaircisse et demande à ce que le gouvernement trouve une nouvelle structure de remboursement juste et favorable. Si initialement, les habitants payaient une somme de Rs 800, une somme de Rs 200 est venue s’ajouter à ce chiffre chaque année. Cependant, c’est loin d’être leur unique souci. Plusieurs habitants se plaignent du fait que la communauté est desservie par seulement quatre bus par jour. Soit deux le matin, de six heures à sept heures, et dans l’après-midi, l’un passe à dix-huit heures et l’autre à dix-neuf heures. Ce qui fait que les habitants qui doivent rentrer plus tôt doivent effectuer une marche longue de 4 kilomètres, ou alors prendre le risque de payer une amende en voyageant illégalement dans un taxi marron !