La série noire continue sur le chantier du stade de Côte D’Or

Les travaux sur le chantier du stade Côte D’or ont débuté en mai 2018. Depuis, plusieurs incidents se sont produits sur le chantier. À moitié completé, ce chantier a été le sujet d’une  PNQ du leader de l’Opposition, Xavier Luc Duval, jeudi dernier, et a fait les choux gras de la presse. Là ou le bât blesse : on ferait sciemment fi des normes de sécurité, alors qu’il s’agit là d’un chantier du gouvernement.

Le leader de l’Opposition a fait ressortir qu’il avait demandé lors de sa PNQ du 19 juin un « stop order » afin de pouvoir renfoncer les mesures de sécurité sur le site de Côte D’or. « À qui la faute ? Qui portera la responsabilité de toute cette négligence ? », comme il le fait remarquer.

Le 12 septembre 2018, un ouvrier chinois, Zhao Cheng, 45 ans, devait perdre la vie sous une pelleteuse. Le 1er mai 2019, un Bangladais, M. D. Bulbul fait une chute de plus de 6 mètres et décède après une semaine d’hospitalisation, soit le 7 mai. Un mois avant les Jeux des iles de l’océan Indien (JIOI), soit le 13 juin 2019, un autre ouvrier chinois, Ding Hong Guang meurt sur le coup dans des circonstance tragiques. Or, ce dernier était détenteur d’un ‘Business Visa’ qui avait expiré depuis 30 jours.  Le dernier décès remonte au jeudi 12 septembre 2019 : un Irlandais de 53 ans, Francis Patrick McCarville meurt écrasé sous les roues d’une camionnette.

Cela dit, dans sa réplique au leader de l’Opposition, le ministre du Travail, Soodesh Callichurn ne trouve aucune nécessité d’émettre un « stop order » pour sécuriser le lieu de travail de ces étrangers. Quelle serait la marche à suivre du gouvernement et du ministere du Travail dans les jours à venir ? En tout cas, un « stop order » n’est pas prévu.

Le pape François : « Relevez le défi de l’accueil et de la protection des migrants »

Nous nous sommes permis de rappeler ces quelques mots du pape François lors de sa visite chez nous, que les autorités concernées feraient bien de prendre en considération :  « […] C’est pourquoi je vous encourage, dans la fidélité à vos racines, à relever le défi de l’accueil et de la protection des migrants qui aujourd’hui viennent ici pour trouver un travail et, pour beaucoup d’entre eux, de meilleures conditions de vie pour leurs familles. Ayez à cœur de les accueillir comme vos ancêtres ont su s’accueillir les uns les autres, comme protagonistes et défenseurs d’une véritable culture de la rencontre qui permette aux migrants (et à tous) d’être reconnus dans leur dignité et dans leurs droits. »