La route Bain-Bœuf / Cap Malheureux plus mortelle que jamais

Après le grave accident qui s’est produit dans la nuit du mercredi 23 mai, certains habitants sont consternés de voir que les autorités n’ont pas encore pris une initiative. Yanic Foy, un habitant qui habite la région estime que la victime de cet accident a eu beaucoup de chance, comparé aux autres. En effet, cela fait 23 ans que Yanic Foy habite entre la frontière de Cap-Malheureux et Bain-Boeuf. Il a été témoin de nombreux accidents sur cette route. Depuis peu, 15 accidents ont eu lieu sur cette route principale et Yanic se demande jusqu’à quand cela va durer.

La route est une ligne droite, il n’y a ni ralentisseur, ni feu de signalisation, ni trottoir et ni passage pour piétons. Les automobilistes qui empruntent cette route font les 100 km à l’heure et étant un village touristique, à tout moment un enfant ou même un animal peut soudainement débarquer sur la route. Notre interlocuteur nous fait comprendre que cette route est un danger imminent. Plusieurs habitants du quartier abondent dans le même sens. “ Depi 23 ans mo reste isi, finn ena 12 a 15 accidents depi mo la, pena enn robot ni enn ralentisseur, ni enn crossing. Dimoune traverse kumsa mem isi, eski ou pou koner kan enn machine pe vini ek deja zot roule vite lor sa chemin là. Pena trottoir mem pou marser ek mo fami, voisin, tous ceki la mars lor sa chemin ek zot pe expoz zot a boku danger,” relate Yanic Foy.

Le nombre d’accidents sur cette route ne fait qu’augmenter, il y a même eu mort d’hommes. Toutefois cela n’a pas fait réagir les autorités concernées et à la nuit tombée, c’est pire nous dit Yanic, le peu de lumière augmente les risques d’accidents, tout comme celui qui s’est produit dans la soirée du mercredi 23 mai. “ Ena boku pié dans sa contour devant la, li dans paysage lendroit mais mo penser avek manque la limiere nu ena, ti kapav fer enlev sa.” Le conducteur de la voiture, aurait perdu le contrôle de son véhicule avant de terminer sa course contre un arbre. La voiture s’est transformée en un vieux tas de débris et les services de secours ont eu fort à faire. “ La police ek pompier ine bizin coupe loto pou tir dimoune la, so lipied ine casse en deux, avant li ti ena accident moticyclette, dimoune ine mort ek a chak fois zot pe roule vite, enn grand dimoune, soit enn zenfan nek traverse chemin, dans rod separer, dimoune ale truv la mort,” nous dit-il.

Pour Yanic, il sera grand temps que le conseil de district ou le gouvernement décide d’effectuer des travaux sur cette partie du littoral. Sollicité pour une réaction, le secrétaire du conseil nous répondra qu’il y a beaucoup d’absences en ce moment et qu’il n’y a personne pour nous répondre sur le sujet. Faut-il qu’il y ait encore d’autres accidents pour que les autorités décident de bouger ? Seul l’avenir nous le dira.