La réforme de ces profiteurs qui nous gouvernent…

Nous sommes un pays lourdement endetté. De quelle transparence, de quelle responsabilité financière parle-t-on avec une réforme électorale proposée qui endettera davantage la population ? A-t-on à cœur l’intérêt de la nation quand en vérité c’est la classe politique et ses leaders qui seront les grands gagnants de la réforme électorale annoncée ? Il y a des pauvres qui nous gouvernent. Comme si les pensions qu’ils toucheront après deux mandats ne suffisent pas, les contribuables vont devoir maintenant financer leur campagne. Ils veulent le beurre et l’argent du beurre ! Contre ce financement, on aurait dû abolir le cadeau puisé du fonds public pour la retraite dorée de ces nantis.

Puisque le Premier ministre a fait état de transparence pour expliquer les propositions de l’alliance au pouvoir, peut-il nous dire combien coûte-t-il à l’État ces anciens présidents, vice-présidents et politiciens qui sont sur la fiche de paie du Trésor public ? Lors de leur service rendu à la nation, n’ont-ils pas été grassement payés sans compter les privilèges attachés à leurs fonctions ? Pourquoi un pays dont la dette publique est si conséquente doit-il se permettre de telles largesses, doit-il financer les partis politiques, augmenter le nombre de députés et faire des leaders politiques des demi-dieux puisqu’ils disposeront de tout l’arsenal pour se faire entourer d’esclaves et de bénis oui-oui qui finalement serviront leurs desseins, souvent sombres, et non le peuple comme il se doit ? 

Quand Pravind Jugnauth évoque la responsabilité financière pour justifier le caractère sérieux du financement des partis politiques, nous ne savons pas s’il faut en rire ou en pleurer car oublie-t-il qu’il est le premier responsable en tant que chef du gouvernement et ministre des Finances des gaspillages dont fait état, année après année, le directeur de l’Audit ? Un pays endetté jusqu’au cou veut s’enfoncer davantage dans ce trou sans fond avec des propositions d’une réforme électorale qui ne semblent pas tenir compte de certaines réalités économiques du pays.

Enfin, rions de ce Premier ministre qui a osé insulter un homme qui lui est cher et qui lui a tout donné. Mais qui a amassé des millions à Maurice, dans des coffres ou pas, pour faire ériger, à côté du prochain gratte-ciel devant abriter la nouvelle Cour suprême, « le monument de la honte » ? Et ça ose parler de « corrompus », d’argent sale et de drogue…