La présidente de la République MUST GO !

Axe Gurib-Fakim-Sobrinho

L’étau se resserre autour de la présidente de la République depuis que des courriels qu’elle a échangés avec l’ancien vice-chairperson de la Financial Services Commission (FSC), Akilesh Deerpalsingh, ont été rendus publics. Ce dernier fait également mention d’un appel téléphonique du chef d’État lui demandant de rencontrer un représentant de la compagnie de l’Angolais, en l’occurrence Mauricio Fernandes. Il est maintenant plus qu’évident qu’Ameenah Gurib-Fakim serait intervenue personnellement pour que le fondateur du Planet Earth Institute (PEI), Alvaro Sobrinho, obtienne des licences auprès de l’instance régulatrice du secteur des services financiers. Aurait-elle usé de son influence pour faire aboutir les affaires de l’Angolais? Serait-ce la raison pour laquelle l’occupante de la State House a choisi de garder un silence complice sur toute l’affaire ?

Le rôle de la présidente ne s’arrêterait pas là pour autant. Elle aurait également intervenu auprès d’autres autorités afin que des facilités soient étendues à Alvaro Sobrinho. Dans sa réponse à la Private Notice Question (PNQ) du leader de l’opposition, mardi, Pravind Jugnauth a indiqué que le bureau de la présidence est intervenu auprès du Bureau du Premier ministre à 31 reprises afin que l’Angolais et sa famille puissent avoir accès au VIP Lounge de l’aéroport. « Il est impossible que son bureau ait fait ces requêtes sans son consentement », nous affirme-t-on du côté de l’Hôtel du gouvernement. D’autant qu’on connaît que la présidente entretienne de très bonnes relations avec l’homme d’affaires angolais avec qui elle s’est associée à travers le Planet Earth Institute (PEI) dont elle était la directrice jusqu’au 5 février de cette année-ci.

Dans le camp de l’opposition, des voix s’élèvent de plus en plus contre Ameenah Gurib-Fakim. Si Paul Bérenger a demandé à ce qu’elle prenne un congé, Alan Ganoo, par contre, a carrément réclamé sa démission. Alors que la polémique enfle à son sujet, la présidente, elle, semble ne pas se préoccuper outre mesure, étant actuellement absente du pays. Mais elle ne   pourra continuer à se prévaloir de l’immunité que lui offre la présidence pour prolonger son silence. Elle ne pourra pas, non plus, rester cachée derrière certains membres du gouvernement, dont des dirigeants du ML, pour se défendre. En tant que chef d’État, elle a le devoir de s’expliquer sur les raisons qui l’ont poussée à octroyer toutes ces facilités au multimilliardaire angolais malgré que ce dernier ait été mêlé à plusieurs controverses. Sinon, elle n’aura d’autre choix que de démissionner pour avoir traîné l’institution qu’est la State House ‘into disrepute’.