La famille Backtawoo ne peut se construire une maison

Faute de moyens financiers,

Rosila Peerally  et Ahress Backtawoo n’auraient jamais cru que leur vie serait un jour arrivée à ce point. Pourtant, ils se donnent corps et âme pour pouvoir subvenir à leurs besoins et à ceux de leurs enfants, malgré la vieillesse qui se reflète sur leur visage. À L’Escalier, les Backtawoo peinent à joindre les deux bouts.

C’est une famille souriante et accueillante qui nous reçoit dans sa modeste demeure à l’Escalier. Rosila, mère de trois enfants, deux fils et une fille, nous indique que son mari Ahress Backtawoo est parti « fer ene travay ». Autrefois, Ahress travaillait dans une compagnie agricole avant de prendre sa retraite. Aujourd’hui, le couple Bactawoo ne sait plus à quel saint se vouer afin de trouver de quoi se mettre sous la dent ou avec quoi payer les factures…

À L’Escalier, nous rencontrons aussi Bashir Peerally, un travailleur social de la région qui essaie d’aider les Backtawoo dans leurs démarches. « Ce n’est pas facile pour cette famille de trouver la lumière au bout du tunnel, avec la pension que les parents reçoivent », nous explique-t-il. Ce dernier est sur place avec un sac plein de victuailles pour le petit Cayum, le petit-fils de Rosila.

Chaque matin, Rosila se lève d’un matelas troué, sa maison ne contenant que deux lits. « Mo misie dormi lor sa lili la », dit-elle, en nous montrant un autre lit qui se trouve à l’entrée de sa maison en tôle, dans une chambre qui fait office de salon. En s’aventurant plus loin dans la demeure des Backtawoo, nous nous retrouvons dans une chambre infestée de moustiques. « Ici, nou rempli delo pour nous servi », nous dit-elle. Ensuite, elle indique un foyer en blocs où elle prépare les repas, si toutefois il y a de quoi à cuire.

Terrain loué à bail

L’eau, ressource indispensable pour vivre, demeure pour les Backtawoo un luxe qu’ils ne peuvent s’offrir. « Nou prend delo kott voizin. CWA in coupe nou delo. CEB près pour coupe nous la lumière », explique-t-elle. Après s’être essuyé les larmes qui coulaient sur ses joues, elle ne peut plus nous parler, submergée par l’émotion. Rosila se reprend et nous explique la situation financière de la famille, peu reluisante.

Pour la petite histoire, Rosila nous raconte que le terrain sur lequel sa famille se trouve, appartient à un monsieur Dayanand, aujourd’hui décédé. Ce dernier louait à bail le dit terrain contre une rémunération annuelle de Rs 450 dans les années 1980. Quand le loyer du bail augmenta à Rs 10 000, les Backtawoo ne parvinrent plus à payer, sauf une fois avec l’aide d’un bon samaritain. Aujourd’hui, l’héritière de Dayanand veut récupérer le terrain et demande à la famille de Rosila de « lev paké allé » »

Mais, après maints efforts, elle a  pu obtenir un terrain de la National Empowerment Foundation à L’Escalier, mais n’a pas les moyens de se construire une maison, même petite mais habitable.

Avant de prendre congé de Rosila, elle nous montre des panneaux de vitres que de bons samaritains lui ont généreusement offerts pour démarrer la construction. C’est la raison pour laquelle, elle fait un appel à la générosité des sociétés ou des individus de l’aider à construire la maison.

Ceux qui veulent aider Rosila Peerally, veuillez la contacter sur le 5 781 4839 ou faire des virements bancaires sur les numéros suivants : 000442775067 ou le 000442775083. Déjà, elle reçoit une grande aide de la société philanthropique Société Solidarité Pauvreté.