La Caserne des pompiers de Port-Louis rénovée malgré sa dangérosité : Ce seront les pompiers eux-mêmes qui feront la rénovation

En juillet 2011, un rapport alarmant publié par le Service de santé et de la sécurité au travail du ministère des Collectivités locales avait fait mention des dangers que les ‘Higher Officers’ des pompiers travaillant dans la caserne de Port-Louis encouraient. La caserne a été condamnée depuis 2006 par des ingénieurs pour des défauts structurels majeurs, qui avaient considéré que le bâtiment ne pouvait être rénové et devait être démoli.

Depuis, ce bâtiment est resté fermé et condamné pour éviter tout risque de danger. Mais il nous revient que l’ancien bâtiment sera rénové, sans aucun changement structurel… pour que les malheureux pompiers soient relogés dans ce bâtiment, les pompiers travaillant actuellement dans un bâtiment qui se trouve dans la même cour que le bâtiment condamné. Et ce sont les pompiers eux-mêmes qui vont effectuer cette rénovation, un travail qui n’est pas sans danger, et pour lequel ils n’ont pas été formés.

Le 22 novembre 2006, le ministère des Infrastructures publiques avait été chargé de mener une enquête structurelle afin de déterminer si le bâtiment pouvait être restauré ou s’il devait être démoli. À la suite de cette enquête, il a été observé que le bâtiment souffre de défauts structurels visibles et se trouve dans un état de détresse général. Les ingénieurs qui avaient fait le constat avaient conclu que le bâtiment est « Beyond economic repair ».

Là où le bât blesse, c’est que le bâtiment ne va pas être démoli, mais va être rénové pour reloger les pompiers. En outre, ces derniers auront comme tâche d’effectuer eux-mêmes cette rénovation, mettant leur vie à risque, car ladite rénovation requiert certaines connaissances techniques. Or, les pompiers n’ont pas été formés en travaux de plomberie, ou sur le travail d’électricien, entre autres, qui relèvent de travaux de personnes dûment formées dans ces domaines. Ce qui est inacceptable pour les pompiers.

Les pompiers sont aussi ulcérés par cette façon de les traiter, eux qui se sont dévoués corps et âme durant la crise de covid-19. Pour eux, c’est de cette manière qu’ils ont été récompensés par le gouvernement en tant que ‘frontliners’ durant la pandémie de covid-19.

 

Neevedita Nundowah