« Faire ressentir la ‘vibe’ dans mes chansons à mes fans »
Vous l’avez sans doute vu dans le film Selfie ou Sans Twa Pena Mwa, ou vous avez peut-être écouté ses chansons. Ce jeune homme, affligé d’une grande timidité quand il était collégien, est aujourd’hui un homme dont les talents ne sont plus à démontrer : chanteur, compositeur, DJ, animateur et acteur… Johnny Dracunova (il n’a pas voulu qu’on dévoile son vrai nom) est définitivement un guerrier, et quelqu’un qui accomplit les choses. Bref, un exemple pour ces jeunes qui veulent se lancer dans le showbiz nascent à Maurice.
Né à Tranquebar le 12 juillet 1997, il vient d’une famille modeste, dont il est l’enfant unique. Ce jeune homme a fréquenté l’école de La Salle R.C.A à Port-Louis et a eu un parcours secondaire plutôt mouvementé, où il a fréquenté plusieurs collèges. Il a commencé par le collège London puis a fréquenté le SSS Medco Trinity (Boys), et pour finir, il devait fréquenter le collège Labourdonnais à Vallée-des-Prêtres. Jeune, vers l’âge de 15 ans, il était un garçon très timide, très tranquille et faisait face à beaucoup d’intimidation de la part des élèves des institutions qu’il fréquentait.
Muré dans sa solitude, il se découvre un talent de compositeur : il commence alors à écrire ses propres chansons. Sa première composition : une chanson sur le bonheur, qu’il avait écrite à l’âge de 13 ans. Aujourd’hui, il compte 6 chansons à son actif. « Comme compositeur, je cherche de la ‘vibe’ dans les notes musicales et un ‘feel good factor’ », nous confie-t-il. Il élabore : « Il faut que le ‘beat’ de la chanson éveille quelque chose en moi, alors je sais que les gens vont apprécier. Je sais alors que je vais communiquer ce même sentiment à mes fans. »
Il a donc lancé sa première chanson officielle en 2018, qui s’intitule Savior, une chanson qui a été sur les lèvres de plus d’un(e) admirateur ou admiratrice. Il faut dire que cette chanson a été LE disque pour plusieurs DJ dans des fêtes. Selon Johnny, Savior et les chansons qui ont suivi ont chacune leur histoire, mais forment partie d’un opus continuel. Le tout a commencé avec le morceau Savior. « Cette chanson est basée en quelque sorte sur ma vie », nous dit-il. Sa deuxième chanson, également lancée en 2018, a été Lady, suivie de Forever, toujours dans la même année. Ces trois chansons, qui constituent un ensemble, se terminent par le morceau Forever, mais il lance un nouveau chapitre, intitulé Bad Things. Pour cette année, il a dans sa playlist une nouvelle chanson qui s’appelle Low.
Il a travaillé en collaboration avec des DJ tels que Helix Dynasty, Sheine Quirin, Nick William, Sediem, des DJ mauriciens, mais avec aussi des DJ de l’étranger, dont Dutch Flavourz, d’Amsterdam. Et il prépare une surprise pour très bientôt, nous confie-t-il avec un air mystérieux.
Johnny nous évoque alors sa carrière d’animateur. Alors qu’il était toujours collégien, il travaillait dans des magasins comme vendeur pendant les vacances scolaires, les week-ends et les jours fériés. Il avait 15 ans quand il a fait la rencontre opportune d’un animateur, Adrien Agathe. C’est ce dernier qui donne un coup de pouce à Johnny pour qu’il débute dans l’animation. Au début, c’était « bane ti animations », selon ses propres termes, mais tout a commencé à changer alors qu’’il avait 19 ans. Il commence à faire des animations dans des magasins et même durant des évènements.
Un homme aux talents multiples
Cela va faire 4 ans qu’il est dans l’animation et souhaite continuer dans ce domaine.Pour lui, c’est le seul moyen pour qu’il puisse gagner sa vie. Et pendant ces années comme animateur, il a travaillé dans des magasins tels que Cash and Carry, City Sport, Levis, Guess, Aldo, I’M, Samsung, Huawei et 361. Il se dit fier car il n’a jamais pris de cours pour son métier. Il a appris sur le terrain avec l’aide d’Adrien. Il ajoute que le ‘deejaying’ et l’animation sont des choses qui marchent ensemble. Il n’est pas un DJ professionnel, mais il apprend toujours en regardant les autres DJ, et en regardant les vidéos tutoriels sur YouTube. Johnny a entière confiance qu’il va réussir dans l’avenir.
Nous évoquons avec Johnny Selfie, où il a incarné le personnage de Harry. C’est une amie qui lui a proposé de tenter le coup pour l’audition au Nalini Dance Group. À sa grande surprise, il a été sélectionné le jour même pour le deuxième rôle principal. Au début, il se sentait « normal », pas de sentiment d’excitation ou de contentement, mais trois jours après, il réalise qu’il sera acteur dans un film qui sera diffusé internationalement, et « Je me suis dit que mon rêve a été réalisé ».
Le tournage du film a débuté en août 2018 pour finir en septembre 2018, soit seulement vingt jours de tournage. Le film a été lancé en décembre 2018. Après Selfie, il s’est lancé dans un autre film local, Sans Twa Pena Mwa, qui compte 80 artistes mauriciens. Il a incarné dans ce film un rôle de gangster. Un rôle qu’il a toujours voulu, nous confie-t-il ! Son idole au cinéma est Jim Carrey et il souhaite faire un rôle similaire dans le prochain film qu’on lui proposera.
Quant aux camarades qui lui intimidaient au collège, et qui maintenant l’abordent avec un respect nouveau, laconique, il nous confie, « The sheep will finally become a wolf ». Pour les jeunes rêveurs idéalistes, il tient à leur envoyer le message suivant : « Always believe in your dreams, because one day, they may become true. If you believe in what you are, in what you do, no one will ever bring you down, because you are your own key to your own success.”
