Jadoo-Jaunboccus et Teeluckdarry en mode contestation

Les deux membres du gouvernement, qui ont démissionné de leurs postes de ministre et de Deputy Speaker respectivement vendredi, dans le sillage de la publication du rapport de la commission d’enquête sur la drogue présidée par l’ex-juge Paul Lam Shang Leen, ont annoncé à tour de rôle qu’ils contesteront le rapport dans lequel leurs noms ont été mentionnés.

L’ex-ministre de l’Égalité des genres, Roubina Jadoo-Jaunboccus est finalement sortie de son mutisme 24 h après avoir soumis sa démission comme ministre. Lors d’une conférence de presse à l’hôtel St-Georges, la députée du MSM explique qu’elle est une personne de principes. « Quand j’ai appris ce qui a été dit sur moi dans le rapport, j’ai rencontré le Premier ministre pour lui dire que je vais démissionner afin de demander une ‘judicial review’ du rapport Lam Shang Leen », dit Roubina Jadoo-Jaunboccus.

Cette dernière a évoqué plusieurs points dans le rapport, dont une rencontre entre elle et une dénommée Maria et une transaction d’argent à hauteur de Rs 50 000. « L’ex-juge aurait dû me rappeler devant la commission pour me confronter aux dires de cette femme, que je n’ai jamais rencontrée », affirme-t-elle. Plutôt amère envers l’ex-juge Paul Lam Shang Leen, Roubina Jadoo-Jaunboccus s’est abstenue de faire plus de commentaires sur ce qui a été écrit sur elle, préférant abattre ses cartes dans l’éventualité d’une ‘judicial review’ devant la Cour suprême. Elle va alors apply for leave devant la Cour suprême et répondre par voie d’affidavit.

Cette dernière devait alors rappeler que « C’est à la demande des frères Sumodhee que je me suis rendue à la prison et Paul Lam Shang Leen était le juge dans cette affaire. Pareil pour l’affaire Azaan. J’ai défendu les personnes impliquées devant le juge Lam Shang Leen », dit-elle.

Pour sa part, l’autre député du MSM, Sanjeev Teeluckdarry s’est aussi expliqué vendredi. « J’ai agi tout comme un médecin, qui est dans l’obligation de soigner tous les malades, sans aucune discrimination. N’importe qui a le droit de solliciter les services d’un homme de loi », dit-il. Selon Sanjeev Teeluckdharry, la commission d’enquête sur la drogue s’est leurrée sur plusieurs aspects et a surtout oublié que les prisonniers ont également des droits à Maurice.