Jack Bizlall : « Pravind Jugnauth aurait pu provoquer le désordre dans le pays »

Lors d’une cérémonie religieuse tenue le mercredi soir à la Hindu House pour rendre hommage à l’ancien président Virendra Ramdhun, le Premier Ministre a fait ressortir que « mo krwar sa eleksyon la li enn de bane eleksyon kine pass dans le calme ». Des propos que Jack Bizlall dénonce avec véhémence. Il se demande avant tout ce que Pravind Jugnauth est allé faire à l’Hindu House. « Je refuse d’accepter que nos politiciens se donnent en spectacle dans des rassemblements religieux ou pseudo culturels. Il a par ailleurs commis deux fautes graves qui auraient pu provoquer du désordre dans le pays. Premièrement d’avoir fixé brusquement les élections du 7 novembre 2019 dans un délai trop court pour une campagne électorale démocratique. J’ai vu le programme de 15 points du MSM. Croyez-moi ce n’est pas un programme politique pour le pays mais une liste de propositions dans le but d’acheter les électeurs par la tactique du corporatisme politique. C’est déguelasse », dit-il.

Et d’ajouter : « Il est venu imposer les conditions de déclaration communautariste de candidature de 2010, sans passer par l’Assemblée nationale et en opposition à la recommandation de l’Human Rights Committee des Nations Unis, publié par le bureau du PM, en date du 27 février 2013. C’est une action antirépublicaine et aventurière, dans le sens que cela va provoquer trois électeurs sur quatre ».

Jack Bizlall est d’avis que « le calme n’est PAS envisageable pour maintenant et pour l’avenir jusqu’à l’institution d’une nouvelle constitution menant à la Deuxième République et construire un soulèvement politique sur cette base. Il faut finir avec les dynasties et combattre ce que les grandes familles capitalistes (que 8 en tout) font de notre pays, sur le plan social, écologique, et économique ».

Le syndicaliste demande ainsi à Pravind Jugnauth  « de lire ce qui se passe dans pas moins de 20 pays dans le monde en termes de soulèvements et de propositions politiques alternatives. Il comprendra que nous suivrons, comme ce fut le cas en 1968, ce courant de remise en question de la politique traditionnelle ». Jazk Bizlall prévient aussi le Premier ministre en ces termes : « S’il croit avoir tout vu, je lui dis qu’il n’a rien vu encore. Ce n’est pas de désordre qu’il va se confronter, c’est à la contestation populaire quoique PAS populiste. Il n’y aura d’autre part aucune pratique conspiratrice. Dans les sens politiques des termes ».