Interdiction de porter l’ensemble pantalon/polo shirt avant la date prévue

Dans un collège de la Capitale

A l’approche de la saison hivernale, les étudiantes de ce collège sont avisées de porter l’ensemble pantalon/poloshirt. Une tradition bien établie depuis des années.

Déconvenue cependant pour deux élèves en Lower VI mardi dernier quand elles ont été interpellées par la directrice de l’école. Raison : elles portaient l’ensemble pantalon/poloshirt avant la date prévue pour toutes les étudiantes, soit vendredi 25 mai. Or, c’est par conviction religieuse en ce début de Ramadan que les deux adolescentes ont enfilé cette tenue vestimentaire laissant leurs uniformes à la maison. Elles ont été contraintes d’échanger l’ensemble contre des uniformes mis à leur disposition par le collège. Seul inconvénient, une forte odeur de transpiration émanait de ces uniformes.

Si l’une d’elles s’est pliée aux exigences du collège, l’autre, très affectée, voire traumatisée, a préféré rentrer chez elle, sous peine de rater ses cours. C’est en larmes qu’elle dit regretter cette décision bancale du collège de la priver de ses classes de FORM VI, à cause d’un uniforme alors qu’il ne restait que trois jours pour l’échéance de vendredi. L’adolescente insiste qu’elle portait l’ensemble à cause du jeûne du Ramadan. C’est l’incompréhension totale, estime-t-elle. D’autant qu’elle porte régulièrement l’uniforme du collège.

La discipline jugée trop sévère et trop vigoureuse de cet établissement est souvent décriée. Elle se porterait plus sur la tenue vestimentaire que sur la performance académique des étudiantes. A l’instar des couleurs choisies pour les chaussures, le pull ou même les chaussettes.

Ne pas s’y conformer risque un renvoi ou une confiscation.

Pour rappel, les élèves de foi musulmane qui portent ‘’tiouss’’ et hijab sont appelées à les enlever une fois entrées au collège, et de les endosser après les heures de classe. Une règle d’or qu’elles ont toujours respectée. Même si elle relève d’une intolérance regrettable envers une autre religion. Il va sans dire, selon certains parents, que cette pratique est très courante parmi d’autres collèges, la perception voulant qu’ils sont allergiques à cet accoutrement traditionnel.

Quant à l’étudiante, après une rencontre positive avec la deputy-rector, elle a repris ses cours en se conformant aux règlements, souhaitant que pareille mésaventure ne lui arrive pas pendant la période des contrôles et des examens.