Il dépense Rs 9, 5 millions pour acheter un terrain, mais récolte un lot de soucis

 

Cet habitant de Triolet ne sait plus à quel saint se vouer. Il a frappé à toutes les portes sans que justice lui soit faite. Adnath Jagurnath croyait bien faire en achetant un terrain d’une superficie de 25 perches à Péreybère en mai 2016. Lui et son épouse ont ainsi investi toutes leurs économies et leur héritage pour effectuer cette acquisition au coût de Rs 9, 5 millions. La vente a été finalisée en juin 2016 devant le notaire Dharmaveersing Roopun, dont les services avaient été retenus par le couple Jagurnath, comme en témoigne l’acte notarié. Jusque là, tout semblait aller bien, l’étape de l’enregistrement ayant également été franchie sans aucun heurt.

Or, les déboires d’Adnath Jagurnath ont commencé quelques mois plus tard. Il devait apprendre, suite à une mise en demeure que lui a fait servir le couple Mohungoo, que le terrain qu’il avait pourtant acheté du couple Jugoo ne lui appartenait pas. Et pour cause ! Ce terrain avait, en fait, déjà été vendu des années auparavant. Une enquête menée par Adnath Jagurnath devait confirmer ses craintes. Le terrain dont il se croyait l’heureux propriétaire n’était légalement pas le sien bien qu’il avait complété toutes les formalités d’usages en bonne et due forme.

Il dit ainsi ne pas comprendre le manque de professionnalisme du notaire Roopun ainsi que le bureau du Registrar. « Mo pas comprend kuma zot ine kapave laisse sa passer. Eski zot pas ti supposé vérifier avant ki mo finalise l’achat de sa terrain là ? Notaire Roopun pa ti bizin fer so recherches avant ? Mo demane moi osi kuma l’enregistrement fine kapave autorise sa la vente la »,  se lamente Adnath Jagurnath. Ce dernier est toutefois parvenu à un accord avec le couple Jugoo pour que son argent lui soit restitué. « Zotte ti fini dépense Rs 3 millions. Mais zotte ine accepté retourne Rs 6, 5 millions la en attendant ki zotte mette ene case en Cour. Zotte fine remette sa Rs 6, 5 millions au notaire Roopun », explique notre interlocuteur.

Cet accord est signé toujours devant le notaire Roopun le 2 septembre 2016. Une des conditions de cet arrangement stipule d’ailleurs que « dépendant de la décision de la Cour, cette somme de six million cinq cents mille roupies (Rs 6 500 000) restera en la possession dudit notaire et qui s’engage à le remettre à qui de droit suite à la décision de la Cour ». Il mentionne également qu’en cas où la décision de la Cour est favorable au couple Jagurnath, la somme restante de Rs 3 millions devait lui être remise par le couple Jugoo dans un délai de six mois.

Néanmoins, le couple Jugoo devait par la suite riposter en entrant une action en Cour suprême pour exiger que cet argent, plus précisément les Rs 6, 5 millions, lui soit rendu. Adnath Jagurnath devait alors répliquer, par le biais d’un autre avoué, en refusant de lui remettre les Rs 6, 5 millions qui sont d’ailleurs toujours en possession du notaire Roopun. Malgré toutes ses démarches, ainsi qu’une déposition consignée à la Land Squad du CCID en avril 2017, Adnath Jagurnath dit n’avoir toujours pas trouvé la lumière au bout du tunnel. Entretemps, son épouse est décédée. « Li ti extra stressée are sa. Li ti déjà malade mais so cas ine empiré avec tou sa problèmes la. Li ti vine dépressive. Mo pas fine même kapave donne li ene bon traitement dans ene clinique privée parski tou mo cash ine fini avec bane démarches légales », se désole-t-il.

Le comble, dit Adnath Jagurnath, c’est qu’il a dépensé ses économies dans le vide, n’ayant pas eu de terrain. « Roopun déclare nepli kone moi aster. Mo cash toujours are li », s’indigne cet entrepreneur. Les ennuis s’accumulent et lui bouffent toujours d’argent puisque les démarches légales coûtent chères sans qu’elles ne soient concluantes pour autant. Il voulait d’ailleurs poursuivre le notaire Roopun, mais ce procédé n’a pas abouti non plus, l’autre avoué dont il a retenu les services lui ayant également fait faux bond. Désespéré, il ne sait plus à quelle porte frapper. Il lance ainsi un appel aux autorités concernées pour qu’elles fassent diligence. « Mo ene victime la-dans. Mone perdi tout. Ki sanla pou aide moi si la loi et les autorités concernées pas pe fer nanrien ? »