Higher School Certificate (HSC) : Alors que le nouveau syllabus d’Islamic Studies pose problème, le MES fait la sourde oreille

Une vingtaine de profs d’Islamic Studies montent au créneau après que leur lettre adressée au MES n’a pas eu de suite. En effet, un nouveau syllabus est à l’agenda pour les grades 12 et 13 (HSC) pour la cuvée 2021. Le hic c’est que le niveau de ce nouveau syllabus a été rehaussé considérablement, décourageant ainsi les élèves à opter pour ce sujet au niveau du HSC.

Dans cette optique, les enseignants d’Islamic Studies, s’étaient réunis au Razack Mohamed Hall à Phoenix hier pour en discuter de la marche à suivre. Ils ont fait état de leur mécontentement quant à ce nouveau  syllabus en envoyant une lettre au Mauritius Examinations  Syndicate (MES) le 5 août dernier mais à ce jour, ils n’ont reçu aucune réponse. De ce fait, ils comptent déposer une lettre de protestation contre le nouveau syllabus au ministère de l’Éducation cette semaine, avec le soutien de leur syndicat et des ONG

Selon un prof d’Islamic Studies,  le nouveau syllabus est d’un niveau universitaire : «  Ce nouveau syllabus comporte un danger car il n’est pas de niveau du secondaire, mais bien plus poussé que ça. On peut même dire que c’est un niveau du tertiaire. Même les enseignants devront se recycler pour pouvoir être à la hauteur de ce syllabus. Ainsi, comment voulez-vous que les élèves choisissent l’Islamic Studies ? Ils opteront pour les autres sujets – il n’en manque pas de sujets de nos jours. » Ces enseignants clament ainsi haut et fort que ce nouveau syllabus entraînera l’extinction du sujet Islamic Studies.

De plus, il n’y a pas de livres appropriés à ce stade sur le marché local pour ce syllabus. De ce fait, ce sont les enseignants qui auront du fil à retordre en premier lieu. Cela engendra la pénalisation des élèves.

En quel sens donc le MES a-t-il jugé approprié ce nouveau syllabus qui  est en effet du niveau undergraduate aux étudiants du HSC ? Qu’adviendra-t-il de ces profs d’Islamic Studies si de moins en moins d’élèves optent pour la matière en raison d’échecs récurrents à ces examens ?  Autant des questions qui restent entières. Souhaitons que le ministère réagisse en toute quiétude face à cet énième problème dans le système d’éducation.