Ils sont nombreux les parents des élèves de Grade 3 qui se plaignent. Et pour cause ! Les manuels scolaires de l’ICT et du Kreol Morisien n’ont pas encore été distribués aux élèves alors qu’on est déjà en février. En cherchant des explications auprès de la direction des établissements, ces parents indignés auraient appris que la livraison n’a pas encore été faite par le ministère de l’Education. « L’ICT et le Kreol Morisien sont-ils considérés comme des matières moins importantes que les sujets principaux dont les Mathématiques, l’Anglais et le Français ? », s’interrogent-ils. « Ena jour pena lekol akoz la pluie et cyclone. En plus, penkor gagne livres. Be kuma zenfants pou aprane kumsa ? Kan pou donne sa bane livres la, kan premier trimestre fini ? » tonne une mère excédée.
Pourquoi ces livres n’ont-ils pas encore livrés aux établissements scolaires du primaire pour être distribués aux élèves ? Pourtant, ces manuels sont imprimés à Maurice. Ainsi, la faute ne peut pas être attribuée à un retard dans l’arrivée du navire, comme c’est souvent le cas pour des livres du secondaire. Renseignement pris, il s’avère que ces manuels, imprimés par l’imprimerie du gouvernement, sont prêts depuis décembre. C’est le ministère de l’Education qui n’en aurait pas encore pris la livraison. Est-ce avec un laxisme pareil que le gouvernement pense pouvoir améliorer le niveau de l’éducation à Maurice ?
« Bizin éna ene minimum de niveau », a dit le Premier ministre en ce qu’il s’agit des cinq credits imposés pour le ‘School Certificate’ (SC). Vu que l’apprentissage commence dès le primaire, le chef du gouvernement devrait peut-être songer à réclamer des explications auprès de sa ministre de l’Education, qui est aussi sa colistière au no.8, pour connaître les raisons du retard de cette livraison. Car le « minimum de niveau » commence dès le primaire. Le ministère de l’Education doit donc s’assurer que les élèves ont les moyens et les ressources nécessaires pour qu’ils puissent s’épanouir sur le plan éducatif.
