Fermeture de Thomas Cook en Grande-Bretagne

Sen Ramsamy : « Un impact négatif sur le tourisme » 

Le directeur-général de Tourism Business Intelligence, Sen Ramsamy ne cache pas son inquiétude par rapport à la récente fermeture du voyagiste britannique, Thomas Cook, dans une déclaration à Sunday Times. Il se prononce sur les effets et les impacts sur le secteur du tourisme à Maurice.

La fermeture de Thomas Cook aura certainement un effet négatif sur l’afflux de touristes à Maurice, surtout en ce qui concerne ceux provenant du Royaume-Uni. « Nous sommes déjà sous tension vu la situation difficile qui règne depuis le début de cette l’année », nous confie Sen Ramsamy. En effet, les arrivées touristiques de plusieurs marchés, qui sont des sources importantes de revenus pour le pays, sont en baisse, à savoir la Chine (-36 %), le Royaume-Uni (-3 %), l’Afrique du Sud (-3 %), la Réunion (-2 %), l’Inde (-17 %), l’Australie (-11 %). Maintenant, avec Thomas Cook qui a mis la clé sous le paillasson, la situation va sans doute s’aggraver en ce qui concerne notre secteur du tourisme.

Sen Ramsamy fait ressortir que « Au-delà de la fermeture de cet acteur du tourisme mondial, mon inquiétude est liée aux possibilités que d’autres compagnies fermeront leurs portes dans les mois à venir, et plus encore après le Brexit. C’est vraiment triste de constater qu’à Maurice, mis à part une approche cosmétique face à ces graves difficultés économiques affectant notre secteur du tourisme, il semblerait que les autorités, à part quelques déclarations de circonstance, sont très en mode ‘business as usual’. »

Outre les chiffres relatifs aux arrivées de touristes, les effets négatifs se font déjà sentir avec le déclin en recettes touristiques, poursuit-il. « La fermeture de Thomas Cook n’est qu’une goutte dans un contexte déjà précaire pour notre secteur du tourisme. Encore une fois, cela montre le manque de vision, de stratégie et l’absence d’un bon leadership pour le seul pilier économique survivant de Maurice. L’ensemble de la situation ne fait que refléter comment le favoritisme peut détruire des années de dur labeur et de discipline pour un secteur aussi prometteur que le tourisme et l’hôtellerie. En attendant, nos concurrents se frottent les mains en faisant le plein en termes d’arrivées touristiques et de recettes en devises sonnantes et trébuchantes », conclut-il.