Fait divers impliquant des enfants : La passivité de la ministre Koonjoo-Shah dénoncée

  • Sheila Bappoo : « La ministre ne peut pas se cacher derrière le Children’s Bill »

Les violences envers les enfants sont loin de prendre fin.  La dernière affaire en date : le meurtre du petit Ayaan Ramdoo le 12 novembre. Alors que cela provoque un sentiment de révolte parmi la population, on est aussi témoin de la passivité de la ministre de l’Égalité des genres et du bien-être de la famille, Kalpana Devi Koonjoo-Shah.

La ministre Kalpana Devi Koonjoo-Shah est dénoncée de part et d’autre pour sa passivité concernant les cas de maltraitance et d’abus contre les enfants. Va-t-elle continuer à chaque fois qu’il y a un crime odieux contre un enfant, de s’adresser à la presse et à la population en disant qu’elle est attristée et choquée ? N’est-elle pas censée venir de l’avant avec des lois plus sévères dans l’immédiat, qui pourraient aider à mettre un frein à ces dérapages qui ont lieu dans le pays ? Ces questions taraudent les esprits.

L’ex-ministre Sheila Bappoo estime qu’il est grand temps de passer à l’action. « On est tous chagriné par ce qui se passe. Mais il ne suffit pas de faire passer des textes de loi. Il faut agir et vite ! », fustige-t-elle. Quand il y a des cas de maltraitance, d’abus ou d’autres atrocités contre les enfants surtout, la ministre de tutelle aurait dû être à l’avant-scène au lieu de garder le silence. Des actions doivent aussi être prises dans l’immédiat. Sheila Bappoo dit n’avoir pas vu la ministre Koonjoo-Shah sur le terrain et encore moins rencontrer les proches de la victime, interroger les gens dans l’entourage de l’enfant ou faire un suivi au niveau de la police. Ce sont des actions ponctuelles qu’elle aurait pu et dû faire, selon l’ancienne ministre. « Mais la proactivité de la ministre est inexistante. Je suis bien chagrinée de le dire. Elle ne peut pas se cacher derrière le Children’s Bill. Tous les problèmes ne vont pas être résolus avec ce projet de loi », se désole Sheila Bappoo.

 

Quelques crimes contre les enfants qui ont défrayé la chronique en 2020

  • Au début du confinement, soit le 31 mars, une fillette de 10 ans, connue comme Farida, avait été battue à mort par sa mère biologique, Pallavi Khedoo et le concubin de celle-ci, Deven Chiniah.

 

  • Quatre mois de cela, soit le dimanche 28 juin, une fillette de 3 ans avait été violée à Cité Anoushka par Cliff Richard Perrine, 36 ans, un habitant de la localité. Le suspect était ivre au moment des faits.

 

  • La toute dernière affaire : le petit Ayaan Ramdoo, âgé de seulement deux ans. Il a été sauvagement agressé par le concubin de sa mère. Le bourreau a confié que c’est dans un accès de colère qu’il a infligé des gifles et des coups de pied au petit.

 

Neevedita Nundowah