ERS Transport Squad : Assurer la sécurité des travailleurs et des passagers dans les autobus

Mis sur pied le 18 février 2018 et basé au 2e étage du poste de police de La Tour Koenig, l’Emergency Response Service (ERS) Transport Squad est une unité spéciale de la police. Son objectif : réduire le nombre d’agressions envers les travailleurs du transport. Avec un personnel de 33 officiers, l’unité est dirigée par l’ASP Jean-Claude Ramsay, qui est son ‘officer-in-charge’. L’ERS Transport Squad effectue un travail ardu pour assurer la sécurité des travailleurs du transport et surtout, celle du public voyageur.

Depuis sa création, l’ERS Transport Squad sillonne les points chauds du réseau de transport public, connus comme ‘Dark  Spots’, matin et soir. Les ‘Dark  Spots’ se situent dans divers endroits : La Tour Koenig, Pointe-aux-Sables, Cité Vallijee, Cité La Cure, Baie-du-Tombeau, Flic-en-Flac, Camp Levieux, Stanley, ou encore Albion, pour ne citer que ceux-là. Après un ‘survey’, l’ASP Ramsay et son équipe ont constaté qu’il fallait cibler les divisions Metro Nord, Sud et Ouest. Dans ces régions, les cas d’agressions sont en hausse.

L’ERS Transport Squad effectue non seulement des patrouilles régulières sur les gares d’autobus mais escortent également le dernier autobus de la gare Victoria vers Rose-Hill et de Pointe-aux-Sables jusqu’à la gare d’Immigration.

Les officiers de l’ERS Transport Squad se pointent aussi en civil dans les autobus pour observer le comportement des passagers envers les travailleurs du transport et vice-versa. Ils se tiennent prêts à intervenir pour parer à toute éventualité.

L’ERS Squad a également mis en vigueur la hotline 133, en service depuis le 3 mai 2019. Cette hotline vise à rapporter les cas d’agressions aux autorités concernées pour qu’elles puissent agir promptement. Une fois que les officiers de l’ERS Transport Squad reçoivent un appel de détresse, ils localisent l’incident et s’activent pour l’intervention. Si jamais les victimes se trouvent hors de leur division, les officiers sollicitent alors du renfort auprès d’autres unités de la police.

En outre de leur travail sur le terrain, l’ASP Ramsay et ses hommes effectuent des campagnes de sensibilisation, travaillant en étroite collaboration avec les compagnies du transport et les opérateurs individuels, ainsi qu’avec les travailleurs et les passagers, sans oublier les collégiens, les informant sur les infractions qui peuvent être commis, et sur leurs droits, tout en mettant l’accent sur l’adoption du bon comportement dans les autobus. La loi (notamment le Government Notice de 1967) est très claire en ce qui concerne le comportement des passagers dans les bus. « Tout passager qui contrevient à ce règlement commet une infraction et est passible d’une amende s’il est trouvé coupable en cour », a-t-il expliqué.

Il faut savoir que l’ERS dresse 300 à 400 contraventions annuellement. De janvier 2019 à ce jour, cette division de la police a procédé à la vérification de 3 013 véhicules. Le nombre de contraventions depuis janvier 2019 est de 2 715. 451 de ces contraventions ont été dressées contre des chauffeurs et des receveurs d’autobus. 44 contraventions ont été dressées contre les ‘taxis marrons’. Par ailleurs, 96 procès-verbaux ont été dressés contre des passagers, ayant commis divers délits.

On a pu constater que le nombre des cas d’agressions sur les travailleurs du transport a connu une baisse considérable. En 2016, 40 cas d’agressions avaient été rapportés, 54 cas en 2017 et 42 en 2018, pour passer à 15 cas recensés, de janvier 2019 jusqu’à présent.

Hors-Texte

SP Ramsay : « Il faut rapporter tout cas d’agression dans les plus brefs délais »

Selon  l’ASP Ramsay, la majorité des agressions envers les travailleurs du transport sont rapportés après 15 h. « Les auteurs de ces agressions ne s’en prennent pas aux travailleurs du transport durant la journée mais plutôt dans l’après-midi, afin de voler la recette des receveurs », nous explique-t-il.

48 % des cas d’agressions ont trait aux tentatives de vol de la recette du receveur, 43 % des cas sont liés à des disputes entre passagers et les receveurs, et 11 % des cas en raison de la politique de ‘No Smoking’ dans les bus.

En ce qui concerne les voleurs, 70 % de ces derniers agissent seuls. Plus inquiétant, 30 % agissent en bande, pouvant aller de deux à 5 personnes. Dans la plupart des cas, ces voleurs, qui n’hésitent pas à recourir à la violence, sont des toxicomanes qui surveillent les mouvements des travailleurs et attaquent leurs cibles de façon préméditée.

Le SP Ramsay conclut qu’il est important que les travailleurs du transport rapportent tout cas d’agression dans les plus brefs délais afin que la police puisse mieux cerner le problème.

  • Pour dénoncer tout cas d’agression, les travailleurs du transport et les passagers peuvent appeler sur la hotline 133.