Erreur médicale alléguée : Après une opération à cœur ouvert, un bébé de deux ans se retrouve dans un état végétal

Elle était rayonnante et toute joviale jusqu’à ce qu’elle se fait opérer. Heemansha Kaira Devi Bhoojedhur est née le 19 août 2017 à l’hôpital Jeetoo à Port Louis. Après sa naissance, les médecins informent sa mère Hasinah que Kaira a un problème de santé et qu’elle doit se faire admettre d’urgence à l’hôpital du nord. Le bébé manquait l’oxygène. C’était le flou total.

Suite aux interrogations de la famille, les médecins traitants ont finalement renversé les haricots : Kaira a deux trous au cœur. Toutefois les médecins devront annoncer que le bébé pouvait être soigné tant à Maurice qu’à l’étranger. Kaira avait ainsi suivi un traitement de courte durée car un des deux trous se renfermait. Le bébé était normal après cela mais était toujours sous observation médicale.

Un beau jour, à l’approche du premier anniversaire du bébé, Hasinah reçoit un coup de fil de l’hôpital SSRN l’informant qu’un médecin italien se trouvait à Maurice et qu’il allait opérer Kaira. Mais hélas ! Après l’opération, Kaira ne se lèvera pas. Elle est admise à l’ICU et ne reprendra connaissance que 15 jours après. L’explication donnée aux parents : peut-être qu’on lui a administré une forte dose de chloroforme.

Le malheur d’Hasinah était loin de prendre fin. Son bébé ne réagit plus maintenant. Kaira ne pouvait ni tenir son cou et ne se mettre debout. Elle ne réagissait pas non plus aux sons et aux signes de mains. Kaira était immobile. Et comme un malheur ne vient jamais seul, le père de Kaira, un fonctionnaire, déserte le toit familial.

« Zot dir nou don li le temps, avec le temps li pou korek. Mais combien de temps encore doivent nous attendre ? Kaira reste toujours à l’état végétal, » clame Hasinah. Et d’ajouter qu’elle ne sait même pas si sa fillette peut l’entendre ou la voir car elle ne réagit point.  « Avant cette opération, Kaira entendait et voyait normalement. Maintenant elle ne réagit pas et ne peut se tenir aussi. Pis, les médecins ne nous donnent aucune réponse et refusent d’assumer leurs responsabilités. »

Pour avoir plus d’éclaircissement sur l’état de santé de la fillette, Hasinah et sa mère l’ont emmené chez un médecin du privé qui pense qu’il y a eu probablement négligence dans ce cas. Hasinah rejette toute responsabilité sur les médecins traitants de Kaira de l’hôpital et demande au ministère de sévir contre eux. Ces derniers l’ont conseillée de simplement donner à manger à la petite Kaira du poisson et de l’épinard.