En route vers l’assaut final

Examens 2016

Ils seront des milliers à prendre part aux différents examens de fin d’année. Après plusieurs années passées sur les bancs de l’école, plusieurs d’entre eux vivent leurs derniers jours à l’école primaire et même secondaire. L’heure est aujourd’hui à la préparation mentale et physique. Une préparation à la fois appliquée et stressante pour certains.  Mais pour plusieurs leurs préparations ont été perturbées de par la confusion autour du paiement des frais d’examens, mais se disent prêts à affronter leurs papiers respectifs.

Marwan Dawood/ Christelle Gourdin

 

 Top c’est parti… le coup d’envoi des examens des élèves du CPE sera donné le 25 octobre prochain avec les épreuves du français le matin et les sciences dans l’après-midi.  Pour les grands, ceux qui ont choisi de faire l’Art and Design ont déjà débuté leurs examens en fin de semaine, soit jeudi 22 septembre. En ce qui concerne les élèves du HSC, le coup d’envoi a été donné le mercredi 21 septembre avec les examens de Food Studies. (Voir les time-tables complets des trois examens plus bas.)

 

Perturbation et confusion

Cette année-ci, les élèves de SC et du HSC n’ont pas eu une préparation tranquille surtout après la grosse confusion entourant le paiement des frais d’examens. Cela a créé un bouleversement majeur jusqu’à pousser les élèves à descendre dans les rues pour manifester contre la décision du gouvernement de faire payer ceux n’ayant pas un taux de présence de plus de 90% pour l’année scolaire 2016. Finalement, la date butoir a été repoussée au 31 décembre de cette année et tous les élèves pourront prendre part aux examens.

 

HSC PRO

Les examens de Cambridge SC/HSC ont démarré cette semaine et les premiers jours sont en principe réservés aux épreuves pratiques. Mais une nouveauté retient l’attention cette année. En effet, 2016 est placée sous le signe de la tenue de la première session du HSC Professional (HSC PRO).  Introduite en janvier 2015 sur une base expérimentale, cette option a intéressé quelque 86 candidats de 11 collèges.  Ce programme d’études intègre une vraie expérience dans le monde du travail et inclut une épreuve orale dans l’évaluation d’un nouveau sujet au nom de Global Perspectives qui agit comme remplaçant au traditionnel General Paper (GP).  Il faut faire ressortir que le programme d’études, superposé au contexte mauricien, a été élaboré avec le concours d’OCR (Oxford, Cambridge, and Royal Society of Arts).  Ceux qui réussissent obtiendront le diplôme Cambridge Higher School Certificate Professional.

À noter que pendant ces deux dernières années, le Mauritius Examinations Syndicate a fait un suivi continu pour s’assurer que tout se déroule dans les meilleures conditions possibles surtout avec l’introduction d’un nouveau syllabus.   Sans oublier les visites fréquentes des cadres de Cambridge International Examinations (CIE) qui ont assuré la formation nécessaire des profs mais aussi pour s’assurer que l’enseignement et l’apprentissage correspondent aux exigences de l’examinateur anglais.

Dans ce nouveau programme, une des trois matières au niveau Main a été remplacée par le Cambridge Technical qui contient six modules exclusifs d’un domaine professionnel. L’Information Technology a été proposé par le MES pour débuter le projet. Le Cambridge Technical s’intéresse plus aux stages obligatoires en entreprise. Une formation qui a duré 15 semaines réparties sur deux ans et qui s’est tenue pendant les vacances scolaires.

Les 11 établissements secondaire qui participeront pour la première session de HSC PRO cette année sont :- Le Keats College (Chemin Grenier), Lorette de Mahébourg, Rabindranath Tagore Seconday School (Ilot), MGSS Solferino, New Education College (Bel-Air), Belle-Rose SSS, Goodlands SSS, Sookdeo Bissoondoyal State College (Rose-Belle), St-Mary’s West (Bambous), Manilall Doctor SSS (Lallmatie). À noter que Le Chou College de Rodrigues sera le onzième établissement secondaire.

 

19 000 candidats du SC et 10 500 candidats de HSC

Ils seront au total 29 500 candidats à prendre part aux examens secondaire cette année, soit 19 000 pour le SC et 10 500 pour le HSC. En ce qui concerne les bourses d’État, ils seront au total 2 400 élèves qui vont concourir. Du côté du MES, ils disent ne pas avoir été affectés par les agitations de ces derniers jours et que tous les préparatifs sont fin prêts pour le bon déroulement des examens.

 

Comment se préparent-ils ?

Noël Lazarre, étudiant en HSC du London College, chef de classe et Head Boy, nous relate que la période des examens est stressante et fatigante pour lui. À l’école, les professeurs les aident et les guident constamment. « Nou trouvaille dans bannes past exam papers pou gagne pratique », dit-il. Il est aussi d’avis qu’étant élève en dernière année, il faut mettre de côté les loisirs, voire faire des sacrifices tels que aller en boîte ou d’être sur Facebook, une pratique qui est très connue des jeunes de nos jours. Il est conscient que plus de concentration à la maison l’aiderait à atteindre l’objectif voulu. « Faire le maximum pour ne pas regretter plus tard », a-t-il ajouté.

Quant à Dean, le stress s’est installé après l’annonce du ministre concernant le paiement des frais d’examens. Cette condition a tout bouleversé dans sa famille selon lui. Aussi étudiant en HSC, d’un collège situant au centre de l’île, Dean se sent découragé car sa famille a des difficultés pour joindre les deux bouts en termes de finances. « Je ferai de mon mieux, mais je ne pense pas avoir les notes que j’espérais », souligne notre jeune interlocuteur. Or, la préparation des examens est quand même dure pour lui, d’un côté gérer le stress des examens et celui des paiements. En dépit de cela, il souhaite toutefois conseiller ceux qui sont dans des situations similaires. « Prenez quelques jours de repos afin de vous retrouver parmi toutes ces embrouilles pour mieux affronter cette épreuve qui est la clé de notre avenir de demain ».

 

Prêt à affronter les papiers

Yudish Seebchurrun, élève du collège Eben Boys SSS, soutient que la préparation est plus le travail des past exam papers. «Mo faire sa pou conne impé tendance de banne questions year-in, year-out. Pou conner ki banne questions ki répété année après année. Mo aussi passe en revue tout céki noune faire pendant lower ek upper et aussi travail impé banne papiers ki pas pou Maurice…prevention is better than cure ! après pou bane sujets ki mo déjà à l’aise mo zis passe en revue légèrement vu ki mo déjà ena ène bon connaissance sujet là ». Pour Yudish, il est important de bien planifier son travail pour ne pas avoir de mauvaises surprises à la fin. « Mo bien adapter moi par rapport à mo emploi du temps et aussi travail couma dire dan la salle l’examen mem pou après mo pas ressenti beaucoup pression. »

De son côté, Grégory Paul se dit prêt à affronter ses papiers. « Pendant plus de deux ans, nous avons travaillé d’arrache-pied pour nous préparer à ces examens. Pourquoi faut-il avoir peur d’aller en guerre si nous savons déjà à quoi nous attendre ? Moi je suis fin prêt et j’ai hâte d’être à la fin de mes examens. La préparation s’est très bien passée. Je me suis accordé un peu de vacances pour ne pas être trop saturé mais la révision se fait au quotidien. »

 

Les pourcentages de 2015

Comme chaque année, outre le nombre de candidats, les pourcentages de réussite sont aussi passés au crible. Pour 2015, le pourcentage de réussite aux examens du CPE  le chiffre se situe aux alentours de 78,70%. Le taux de réussite aux examens du SC se trouvait à hauteur de 72,5 % alors que pour le HSC, ce chiffre était de 75,38%.

 

Falsification des registres ?

L’absentéisme reste un souci majeur. Le troisième trimestre reste la période où la plupart des élèves de SC et du HSC ne partent pas à l’école car ils préfèrent rester à la maison pour réviser, en sus des leçons particulières. Mais une information est remontée jusqu’à nous. Nous avons appris que certains collèges d’État auraient falsifié les registres de présence.  Notre interlocuteur parle même d’un manque de contrôle à ce sujet. Certains des recteurs ont même insinué que les registres se sont volatilisés.  Cependant, si la modification des présences se fait aussi facilement, il n’y a pas de doute en ce qui concerne le taux d’absences dans ces établissements. Cette situation s’avère être une injustice surtout pour les élèves de la classe moyenne. Or, tant de questions que se posent certains collégiens. Pourquoi cela n’a pas été dénoncé au grand public ?