[EDITO] Votons pour la vérité et la justice !

Le pays se rend aux urnes ce jeudi 7 novembre. Et le choix est clair entre les trois principales forces en présence. Seules deux toutefois peuvent prétendre remporter plus de trente sièges pour former le prochain gouvernement. Que feront les électeurs dans leur grosse majorité ? Offrir un nouveau mandat à l’équipe dirigeante sortante ou la sanctionner impitoyablement ?

La flagrante arrogance de Pravind Jugnauth, couplée de son obsession maladive de Navin Ramgoolam, lui fait perdre beaucoup de voix alors que la campagne tire à sa fin. Rien parce qu’il organise ces législatives en pleine période d’examens de fin d’études primaires et secondaires mérite la guillotine. Est-ce que sa croyance dans une science occulte ou une quelconque voyance surpasse l’intérêt et l’avenir de si nombreux écoliers et de la jeunesse en général ? Oublie-t-il leurs sacrifices, les sacrifices de temps et d’argent de leurs parents alors qu’il n’y avait aucune urgence, aucun empressement de dissoudre le Parlement comme il l’avait pourtant lui-même déclaré ? Mais il y a pire…

Jamais n’y a-t-il eu autant d’injustices, de persécutions, de scandales, de fraude, de corruption, d’insécurité, d’aussi grosses importations de drogue dure et de vengeance politique comme sous ce gouvernement MSM-ML. Les pages de ce journal ne suffiront pas pour étaler, pas nécessairement en long et en large, les abus et les squelettes du tandem Jugnauth-Collendavelloo. Qu’on le veuille ou non, Anerood Kumar Jugnauth, pardon Pravind Jugnauth, est le plus pire Premier ministre que l’île Maurice ait connu. Son père et lui sont le plus pire tandem, transitionnel si vous le voulez, avec qui la population a eu affaire à la tête du pays. Nous n’avançons pas cela à la légère. Jugez-en…

En matière de menaces agressives et ordurières, d’arrestations, de persécutions, d’interrogatoires au CCID, il n’y a pas plus dangereux et inhumains que les Jugnauth et le petit groupe de policiers qui a sévi honteusement sous leurs ordres comme si nous ne vivions pas dans un État de droit, mais dans une dictature et un État policier. Ish Sookun, le couple Ruhomally, les sœurs Rawat et leurs époux, Veena Ramgoolam, des syndicalistes, des travailleurs sociaux et nos confrères et consoeurs, nous compris, ne sont que quelques exemples. Quel traitement inhumain et dégradant de certaines tout particulièrement lors de leur incarcération provisoire !

Pravind Jugnauth est également le chef du gouvernement le plus irresponsable que nous ayons eu en matière de camoufler la vérité et les scandales. Qui a ordonné que les dossiers Choomka et Samputh soient enfermés dans un tiroir à l’ICAC ? Si ce n’est pas lui, Navin Beekharry doit rendre son tablier illico presto parce qu’il ne peut pas être à la tête d’une institution censée être indépendante et qui broie des millions de roupies de l’argent des contribuables sans produire les résultats dans un délai raisonnable dès qu’il s’agit de suspects proches du pouvoir ! Quant aux scandales, si Pravind Jugnauth n’est pas lui-même directement ou indirectement impliqué, il les étouffe. Au lieu de demander à Navin Ramgoolam de s’expliquer sur l’argent de son parti ou de son compte personnel, qu’il vienne éclairer les lanternes de la population sur les fonds publics concernant MedPoint, évalué à Rs 75 millions et vendu à l’État pour Rs 144 millions et son rôle dans cette transaction qui lui a valu une condamnation à la prison par la Cour intermédiaire. Qu’il vienne s’expliquer, avant de lancer Sir Anerood et Lady Sarojini (bientôt cela pourrait être le tour de Kobita) sur des caisses de savon pour tenter de sauver sa peau, sur les derniers scandales qui ont entaché sa crédibilité comme Serenitygate, Maradivagate et Marsgate. Sans oublier ces « gates » qui ont vu l’Alliance Lepep rétrécir comme une peau de chagrin avec les Soodhun, Gayan, Yerrigadoo, Lutchmeenaraidoo, Bhadain, Tarolah, Rutnah et autres Teeluchdharry.

Ces législatives sont cruciales. Le  peuple a droit à la vérité sur toutes ces affaires et ces dilapidations sujettes à des « cover up » par Pravind Jugnauth. Seul un nouveau gouvernement pourra nous la faire découvrir et rendre justice à tous ceux et celles qui ont souffert de son abus d’autorité, de sa gestion cavalière et malsaine et de son arrogance. Comme si la République de Maurice était sa propriété privée et le Trésor public son bien personnel !