Double saut périlleux pour Pravind Jugnauth

Ce lundi 10 juin, toute l’île Maurice aura les yeux braqués sur le Grand Argentier, Pravind Jugnauth. Ce dernier est pleinement conscient des enjeux : sur le plan politique, l’ex-Alliance Lepep doit lutter pour sa survie à l’approche des prochaines élections générales et pour cela, il faut annoncer plusieurs mesures populistes, le fameux ‘bidzé la bouss doux’. Mais sur le plan économique, c’est une autre paire de manches : les indicateurs sont au rouge, et les économistes, pour ne pas mentionner l’auguste Fonds monétaire international (FMI) lui-même, avertissent le gouvernement : pas de mesures sociales qui risquent d’aggraver l’endettement. Mais le gouvernement est-il capable d’un budget de rigueur à ce stade ? Nous vous proposons aussi les divers recommandations des forces vives et leurs attentes budgétaires.

 

Un budget populiste alors que les indicateurs économiques sont au rouge ?

Le gouvernement ne lésinera pas sur les moyens pour présenter un budget électoraliste, vu que les élsections se rapprochent à grands pas. Il y a va après tout de sa survie politique. Toutefois, le contexte économique n’est vraiment pas propice à un budget ‘la bouche doux’, vu que les indicateurs économiques sont au rouge. L’économiste Eric Ng nous dresse un tableau cru et lucide de l’économie. « Les facteurs économiques ne sont pas favorables. Un budget éectoraliste ne va faire qu’aggraver cet état de choses », nous explique-t-il. Il nous explique en outre que le Fonds monétaire international (FMI) a recommandé un budget  dit de ‘consolidation fiscale’.  C’est-à-dire de reduire les dépenses  et d’augmenter les revenus fiscaux.

Bilan économique du gouvernement Lepep

Il y a eu trois ministres des Finances sous ce gouvernement : Vishnu Lutchmeenaraidoo, Sir Anerood Jugnauth, et maintenant Pravidn Jugnauth. « Ce dernier n’est pas un ministre des Finances à plein temps, ce qui déjà est un problème, alors qu’on aurait dû avoir un Grand Argentier à plein temps qui aurait pu consacrer tout son temps et son energie  à l’économie », nous explique Eric Ng. « Je dirais qu’il s’est entouré de conseillers qui lui ont insufflé une politique de consommation et d’endettement, alors que l’investissement et l’exportation auraient dû être privilégiés. »

« Pour moi, après les élections générales, le PM a voulu se faire accepter par l’électorat. Il a  voulu démontrer qu’il méritait de devenir PM. Il n’a pas pris le taureau par les cornes en initiant des réformes économiques nécéssaires. Son objectif était plutôt de se faire accepter. Je dirais qu’il y a eu beaucoup d’opportunités ratées ces cinq dernières années. Un exemple est l’économie 4.0 , (l’automatisation et la robotique), où Il n’y a eu aucun projet d’envergure. »

 

Croissance

Eric Ng se montre pessimiste. Pour lui, il est clair que jamais le gouvernement ne pourra ramener la croissance à 4 %, qui est actuellement à 3.6 % du produit intérieur brut (PIB).  Pour une meilleure croissance, selon Eric Ng, il aurait fallu consolider nos secteurs traditionels comme le sucre, le textile, le tourisme, la zone franche et le secteur offshore, en ajoutant de la valeur ajoutée à nos produits et services et les rendre plus commercialisables

Investissement privé

« L’investissement privé  est en train de stagner », souligne l’économiste. Il est actuellement en dessous de 14 % du PIB.

L’épargne

L’épargne est à son plus bas niveau depuis l’Indépendance, nous explique l’économiste. Il est actuellement à 9 % du PIB. Les gens puisent dans leurs épargnes pour des produits de consommation, et s’endettent davantage. « Or, l’épargne est nécessaire pour soutenir l’investissement. Il y a actuellement une croissance par l’endettement ! » nous indique-t-il.

Exportations

Il y a une décroissance dans nos exportations. Les transactions diminuent. Le déficit du compte courant de la balance des paiements est à 5 % du PIB.

Foreign Direct Investment (FDI)

Le FDI  est 70 % du PIB, et les investisseurs étrangers se concentrent sur l’immobilier et les villas IRS. « Or, ce ne sont pas des secteurs producitfs », explique Eric Ng. « Il n’y a pas eu d’investissement étranger dans le secteur manufacturier, l’intelligence artificielle,  les services fiananciers, l’agro-industrie ou l’économie verte », indique-t-il

Endettement

« Il sera impossible d’atteindre l’objectif fixé par le ministre des Finances, c’est à dire de ramener la dette publique à 60 % du PIB au 30 juin 2021 », nous indique d’emblée Eric Ng. « C‘est un échec au niveau de la dette publique, qui est actuellement à 65 % du PIB. En outre, Il y a des dépenses dites ‘off-budget’ comme le Metro Express, qui ne sont pas incluses dans le budget.  Si on les prend en compte, cela ramènera la dette publique à 70 % du PIB.

Y a–il des mesures que le gouvernement peut prendre pour endiguer la dette publique ?  « Je n’ai pas l’impression que le gouvernement va réduire la dette publique. Au contraire, on avait annoncé d’augmenter la pension de vieillesse pour la ramener au même niveau que le salaire minimale. Je ne vois rien qui pourrait renverser la vapeur. J’ai l’impression que le gouvernement se livre à une politique de la terre brûlée. » 

L’économie sectorielle

L’économiste indique d’emblée que depuis 10 ans au moins, il n’y a pas eu de diversification de l’économie, et aucun nouveau secteur n’a vu le jour.

  • Textile

On a pu constater la fermeture d’usines. « Tout indique qu’il y aura encore des fermetures », selon Eric Ng. Pourquoi cet état des choses ?  « L’environnement des affaires devient de plus en plus difficile  Les ‘business costs’ ont augmenté, tandis que la productivité ne suit pas. »

  • Tourisme

Ce secteur connait aussi des difficultés. « Les recettes sont en train de diminuer. L’île Maurice devient de moins en moins attrayante aux yeux  de nombreux touristes. L’environnement insalubre et la question de sécurité sont autant de problèmes auxquels il faudra s’attaquer d’urgence », explique l’économiste.

  • Offshore

Le secteur offshore se porte actuellement bien, nous indique  Eric Ng, mais avec le traité fiscal avec l’Inde, ce secteur connaitra certainement des difficultés dans l’avenir.

 

Chômage et création d’emplois

Comment  créer plus d’emplois ? « Pour créer plus d’emplois, il faudrait necessairement augmenter la croissance économique en attirant plus d’investisseurs », dit Eric Ng. Il  se montre toutefouis assez pessimiste : « Avec les licenciements massifs des usines, je ne crois pas que le chômage va diminuer. C’est actuellement le secteur public qui recrute. Pas le secteur privé.  Or, cela n’est pas viable économiquement et soutenable, ce qui fait que la dette publique augmente davantage. »

Le taux de chômage est actuellement dans les parages de 7 %.  « On doit se focaliser sur le chômage des jeunes. Or , 25 % des jeunes âgés entre 16 et 24 ans sont au chômage, ce qui occasione des problèmes sociaux comme la drogue et l’alcoolisme. Il faudrait une vértialbe poiltique d’orientation des jeunes. »  Il ajoute aussi que le salaire minimum peut constituer une barrière pour le recrutement, car certaines entreprises hésiteront avant de recruter un jeune sans expérience à ce niveau de salaire.

Infrastructures

« La question qu’il faut se poser est, est-ce que le gouvernment pourra rentabiliser ses projets ? » , explique l’économiste. Par exemple, le Metro Express aura besoin de  suffisament de passagers, la ‘masse critique’ pour que ce projet soit rentable.

Secteur privé

Selon Eric Ng, le secteur privé n’essaie pas tellement de se diversifier. Les entrepreneurs viseraient plutôt les ‘quick profits’, surtout dans l’immofbilier et les villas IRS.  « Toutefois, on doit les comprendre », dit-il. « Les exemptions fiscales sont dans l’immobilier et les projets comme les ‘smart cities’. C’est pourquoi ce seteur attire tant de nombreux entrepreneurs. »

Petites et moyennes entreprises (PME)

Quel regard jette-t-il sur les instances de soutien comme SME Mauritius, anciennement la SMEDA ? « Il vaut mieux ne pas en parler. Cet organisme a tellement changé de directeurs que l’on ne sait plus où l’on est. Plus ça change, plus cela reste le même ! Le ministre des PME n’est lui-même pas trop visible ! »

À quelles difficultés les PME font-elles face ?  « Il y a  un problème d’accès sur le marché local même.  Le marché domestique est restreint et fermé.  Ce que, en jargon technique, on appelle le ‘monopoly capture’. »

Chocs externes

Y a-t-il des chocs externes qui risiquent d’affecter notre économie ? « Je dirais qu’il y a des poussées protectionnistes à travers le monde. Ce qui pourra davantage affecter nos exportations », indique-t-il.

Quelques secteurs où l’attention est de mise

Tourisme

« Il faut donner envie aux touristes de venir et de revenir » 

Dans un document commun, la plateforme Aret Kokin Nu Laplaz (AKNL) et la Small Planters Association (SPA) mettent en avant le fait que le moyen le plus facile de faire rentrer des devises au pays est en exploitant le domaine touristique. Toutefois, le gouvernement a une vision limitée et étriquée des choses : construire encore plus d’hôtels en accaparant nos plages !

«Depuis 4 ans, Aret Kokin Nu Laplaz s’évertue à faire comprendre au Gouvernment qu’à force de construire des hôtels partout sur la côte, nous allons tuer le tourisme. Le tourisme, cela ne se résume pas juste aux hôtels. Le tourisme, c’est l’art de faire rêver. Il faut donner envie aux touristes de venir et de revenir et de revenir encore. Et il faut que la population se sente bien, heureuse, valorisée, respectée, pour que ce fameux « sourire et gentillesse légendaires des Mauriciens » continue. Car le tourisme sans un contact humain chaleureux, cela ne fonctionne pas. Les touristes vont voir ailleurs, là où il fait bon vivre,» souligne Aret Kokin Nu Laplaz et la Small Planters Association.

Il ne pas pas oublier que le projet Vision 2020 de l’alliance Lepep avait émis un avertissement : ne pas dépasser la barre des 9 000 chambres d’hôtel. Mais à ce jour, on en compte 13 500 ! Ce qui a définitivement engendré la baisse des revenus touristiques, selon ces organisations. On doit toujours garder en tête que les touristes ne veulent pas des grands bâtiments à la Tour Eiffel. Ils viennent ici pour notre nature et pour voir les différentes cultures et le vivre-ensemble qu’ils ne voient pas dans leurs pays.

Ainsi la Small Planters Association et Aret Kokin Nu Laplaz mettent en avant les recommandations suivantes :

  • Offrir une aide financière aux habitants des régions côtières du Sud pour qu’ils puissent lancer et agrandir leurs petites entreprises.
  • La mise en place d’un ‘Small Scale Tourism Scheme’ pour les petites entreprises qui espèrent attirer des touristes et leur offrir des prêts bancaires avec un taux de remboursement moindre par la MauBank, la SMEDA et la MTPA.
  • La mise en place d’un label spécial pour le tourisme des côtes du sud pour les ‘tours operators’ de cette région avec le support de la MTPA.
  • Une interdiction totale de la construction des hôtels sur les côtes du sud de l’île.
  • De plus, la démocratisation de la production de l’énergie est proposée, avec des villages respectueux de l’environnement et la réduction de dépendance sur des combustibles fossiles, avec la participation des coopératives et des citoyens.
  • La mise en place d’une ‘Coal Tax’ sur les profits des Independent Power Producers (IPP), et d’un ‘Government Green Energy Bond’, pour attirer plus de fonds du public ; ces mesures pourront alors subventionner d’autres projets.

 

Secteur agricole

« La production diminue de façon constante dans ce secteur »

La Small Planters Association identifie les problèmes majeurs auxquels notre secteur agricole doit faire face : des conditions climatiques changeantes, la mondialisation des marchés et le vieillissement des exploitants agricoles mauriciens. Cela affecte grandement notre production alimentaire. Ainsi, la production agricole est passée de 122 000 tonnes en 2012 à moins de 90 000 tonnes en 2018. En contrepartie, les importations de fruits et de légumes sont en progression constante.

« Cela  ne doit pas être la préoccupation uniquement des petits planteurs, mais aussi du gouvernement et des consommateurs. Il est impératif de changer cette tendance, sinon tout le secteur agricole disparaîtra d’ici quelques années », nous confie Krepalloo Sunghoon.  Les recommandations de la SPA :

  • La SPA demande aussi la suppression de l’impôt sur le revenu des planteurs, qui sont souvent endettés jusqu’au cou.
  • Les prêts agricoles doivent être émis à un taux d’intérêt inférieur à 3 %. La DBM n’est pas une banque commerciale et cette banque devrait participer aux risques.
  • La SPA demande la création d’une banque foncière pour les terrains abandonnées. Ces terrains constitueraient environ 25 000 acres de terre qui sont inutilisées ou utilisées comme dépotoir. « C’est là une perte nationale. Les propriétaires seraient plus contents de recevoir un loyer annuel au lieu de laisser ces terrains à l’abandon, en les louant à des entrepreneurs agricoles, ce qui va à son tour créer plus d’emplois et renforcer la sécurité alimentaire du pays », nous explique Kreepalloo Sunghoon.
  • Que 225 millions de roupies soient allouées pour les cultures protégées.
  • Le réaménagement des rivières, canaux, drains et autres digues pour mieux protéger l’environnement, prévenir l’érosion et les inondations, et pour une meilleure rétention d’eau pour les besoins agricoles.
  • Faire provision pour un fonds pour lutter contre les parasites et les maladies plantaires.
  • La création d’une ‘Strategic Seeds Reserve’ pour faire face aux calamités climatiques.
  • La création d’un plan de retraite pour les planteurs, les éleveurs et les pêcheurs.

 

Les syndicalistes : Un salaire décent pour un travail decént

Atma Shanto, le syndicaliste Atma Shanto, de la Fédération des travailleurs unis (FTU)

La FTU, est très préocupé par le nombre de chômeurs qui ne fait que s’accroître d’année en année. « Nombreux de jeunes quittent le territoire mauricien pour s’aventurer sur des bateaux de croisière ou vers d’autres pays en croyant que l’herbe est plus verte ailleurs mais tel n’est pas toujours le cas. La FTU souhaite que le ministre du Travail vienne avec des nouvelles opportunités sur la création d’emplois et sur la protection des travailleurs pour un travail décent et une salaire décent », fait-il ressortir.

  • Chômage

Il est noté avec une vive préoccupation que le taux de chômage réel est d’environ 6,5% et la population réelle de 1,2 million.

Les diplômés ne peuvent pas trouver un travail décent, sauf à rejoindre le programme d’emploi pour les jeunes.

Afin de pourvoir les postes vacants dans les secteurs public et parapublic et d’interdire les emplois verts et décents, l’interdiction des emplois occasionnels dans les secteurs privé et public est une priorité absolue.

  • Marché du Travail

La fédération n’a pas d’autre choix que de vous demander de mettre fin aux pouvoirs délégués en matière de recrutement dans les organismes parapublics et le secteur public.

Ce pouvoir conféré à un ministre est abusif et corruptif.

  • Remuneration Order

Il est à noter que le nombre de travailleurs dans les centres d’appels est en augmentation et que cette tendance devrait se poursuivre, le gouvernement favorisant une économie numérique.

Les patrons de ce secteur imposent régulièrement de bas salaires, de mauvaises conditions d’emploi et de longues heures de travail.

Une ordonnance de rémunération spécifique protégeant les employés est de la plus haute importance.

  • Privatisation des entreprises publiques

Les services fournis aux citoyens devraient rester sous le contrôle de l’État et prôner la responsabilité.

Le cas de France Télécom montre bien comment les multinationales multiplient leurs bénéfices.

Ils investissent dans diverses parties du continent avec les bénéfices générés par les travailleurs mauriciens.

La fédération s’oppose fermement à la privatisation de la C.W.A.

  • Tripartisme

En tant que membre de l’I.L.O, Maurice est tenu de défendre et de promouvoir le tripartisme à tous les niveaux.

 

La composition des institutions importantes mentionnées ci-dessous ne reflète pas le tripartisme car le conseil d’administration est toujours réservé aux représentants du gouvernement et de la direction et les syndicats sont totalement ignorés.

  • Mauritius Broadcasting Corporation.
  • Conseil de développement des ressources humaines.
  • Multi Carrier Mauritius Ltd.
  • Commission de l’égalité des chances
  • Conseil national de la productivité, etc.
  • Des décisions importantes de politique générale sont régulièrement adoptées et les travailleurs n’ont pas voix au chapitre.

 

Confédération des travailleurs du secteur privé

La CTSP suggère des amendements sur les lois du travail, notamment en mettant l’accent sur la sécurité d’emploi.

La CTSP recommande que tous les employés travaillant pour le gouvernement ou employés par un ‘service provider’ doivent être payés conformément aux recommandations du Pay Research Bureau (PRB). Le syndicat réclame que ces ‘service providers’ observent un ‘Code of social compliance’ en conformité avec l’Organisation internationale du Travail.

La CTSP demande une meilleure réglementation sur le recrutement des travailleurs étrangers. Ainsi, leur  recrutement devrait se faire par l’intermédiaire des institutions de l’État seulement.

L’emploi de main-d’œuvre étrangère ne devrait qu’être autorisé qu’en cas de pénurie de la main d’oeuvre locale et la priorité devrait être donnée aux diplômés mauriciens.

 

Secteur de la canne à sucre

« Un secteur qui va disparaître si rien n’est fait »

Tableau peu reluisant que dresse Krepallo Sunghoon, de la Small Planters Association (SPA). « Nous sommes arrivés à la conclusion que la récolte de la canne à sucre de 2018 est l’une des pires qui soit, du point de vue financier », nous confie-t-il. « Depuis trop longtemps, les gouvernements qui se sont succédé se sont contentés de faire croire qu’ils ont à cœur les multiples problèmes de la communauté des petits planteurs de canne à sucre. En outre, nous ne voulons plus perdre notre temps et notre énergie à lutter contre les barons du secteur sucrier. »

 

Ainsi, sur 32 000 petits planteurs de canne à sucre, plus de 20 000 ont été chassés de la culture cannière. Il en restait moins de 12 000 en 2018. En outre, plus de 12 000 hectares de terre, autrefois sous culture cannière, sont aujourd’hui à l’abandon. Ci-dessous, les recommandations de la SPA :

 

  • Pour que les planteurs puissent continuer à cultiver la canne à sucre, ils doivent recevoir un prix minimum de Rs 2 500 par tonne de canne.
  • Ils demandent qu’ils puissent démarrer leur propre ‘processing plant’ et demandent une subvention ou une ligne de crédit préférentielle et Inconditionnelle de Rs 500 M.
  • Ils demandent que les facilités qui ont été accordées aux barons sucriers (des milliards en termes d’exemptions de la Land Conversion, par exemple), leur soit aussi accordées.