À la prison de Petit-Verger

  • « Mo pou destroy toi avant to sorti», lui aurait lancé un responsable

Abdool Naseeb Keramuth, un des quatre condamnés dans l’affaire L’Amicale, ne sait plus à quel saint se vouer. Depuis qu’il a été transféré à la prison de Petit-Verger, il dit subir toutes sortes de persécutions de la part du responsable de ce centre pénitencier. Les mesures répressives à son égard, nous a-t-il révélé lors d’une conversation téléphonique durant la semaine, se sont intensifiées depuis qu’il a porté plainte à la Commission des droits de l’homme concernant les conditions déplorables de détention à la prison de Petit-Verger. Une démarche que le responsable n’aurait pas appréciée. « Mo pou destroy toi avant to sorti », lui aurait lancé ce dernier.

Le condamné, qui attend la décision des Law Lords suivant leur appel au Privy Council, dit désormais craindre pour sa sécurité. « Li pé faire bocou zouloum (ndlr : dominère) are moi. Mo per tention li faire moi kitsoz. Mo pas pé koné kot sa pou tourné pou ki li arrête so banne persécutions », nous a affirmé  Abdool Naseeb Keramuth. Entretemps, il continue à subir les caprices de cet officier zélé. Ses droits aux ‘contact visits’ auraient ainsi été supprimés. On lui aurait également interdit d’acheter des gâteaux à la cantine pour rompre l’iftaar alors qu’il avait prévu de jeûner pour le Mi’raaj. Il fait ainsi un appel au Commissaire de police et aux autorités compétentes pour mener une enquête et de prendre des mesures qui s’imposent. Nous avons essayé d’avoir la version du responsable concerné, mais en vain.