Des hadjis : « L’ICC ne respecte pas ses engagements pour le pèlerinage » 

Hadj 2017

Plusieurs pèlerins qui ont participé au Hadj cette année déplorent un manque d’engagement de l’Islamic Cultural Centre (ICC) à tenir certaines promesses faites avant le pèlerinage. Parmi, on retrouve une nouvelle fois des personnes qui se plaignent des conditions d’hébergement auxquelles ils ont dû faire face cette année. 

Si l’an dernier, les pèlerins avaient dû faire plusieurs kilomètres à pied pour retrouver leurs hôtels, cette année, c’est à Mina que les gens se sont le plus plaints.

Maleck Auckbarally, qui a participé au Hajj cette année, dénonce ce qu’il appelle des promesses non-tenues de l’Islamic Cultural Centre. « Ils nous ont dit que nous aurons des sofas-lits pour dormir la nuit mais tel n’a jamais été le cas. Nous avons dû dormir sur un matelas en éponge la nuit », dit le hadji. Ce dernier poursuit son récit en faisant état des conditions dans lesquelles se trouvaient les toilettes. « Les toilettes débordent et sont très sales. Les portes sont cassées, on ne peut pas utiliser des toilettes comme ça », explique Maleck Auckbarally.

Ce dernier critique également le fait que « l’ICC ne contrôle rien. Nous sommes des Mauriciens, il est vrai que Maurice se trouve sur le continent africain mais au niveau alimentaire, nous ne sommes pas dans la même catégorie que les Africains. Nous ne pouvons pas manger la même nourriture que ceux qui viennent d’Afrique. »  Comme Maleck, plusieurs autres hadjis font état des mêmes soucis, mais préfèrent garder l’anonymat.

Pour sa part, le président de l’Islamic Cultural Centre affirme que les hadjis ont bien eu des sofas-lits pour dormir. « Il est faux de dire que nous n’avons pas tenu nos promesses. Nous avons fait ce que nous avions dit. Nous nous trouvons dans la catégorie B+, et cela fait que nos pèlerins peuvent bénéficier de cela », déclare le professeur Husein Soobratty. Ce dernier s’explique également sur la condition des WC : « Nous ne sommes pas les seuls à avoir ce problème. Nous avons attiré l’attention sur ces inconvénients et nous ne nous dérobons pas face à nos responsabilités. Il faut comprendre que cela n’est pas de notre ressort », dit-il.