Demandes d’emprunts des ‘self-employed’ systématiquement rejetées par les banques: Une situation qui inquiète

Alors que la pandémie Covid-19 a mis l’économie du pays à genoux, les Petites et moyennes entreprises (PME) ainsi que les personnes ‘self-employed’ essaient tant bien que mal de faire redémarrer leur entreprise, en essayant d’amener des renouvèlements et de nouveaux projets. Toutefois, ces derniers se plaignent ces derniers temps de ne pouvoir obtenir de prêt auprès des banques ou que les achats à crédit ne sont pas approuvés par les compagnies de ‘leasing’. C’est ce qui ressort de la plateforme ‘Ti Travayer Maléré’. Roshi Bhadain, avocat et politicien, et Amar Deerpalsingh, syndicaliste, nous expliquent les raisons derrière ces refus.

Les procédures de ‘leasing’ étaient les mêmes : le ‘check-list’, les documents nécessaires etc. Mais à chaque fois que le demandeur fournissait les documents requis, la compagnie de ‘leasing’ demandait toujours d’autres documents, pour à la fin demander un relevé des opérations pour les derniers six mois. « Mais comment-est ce possible de faire cela alors que pendant des mois, le pays était en confinement ?», se demande-t-il.

De plus, la compagnie de ‘leasing’ en question a fait la demande d’un « cashflow forecast ».

Voyant cela plutôt « anormal et intriguant », le syndicaliste a pris ses renseignements. Selon lui, il a compris que toutes les compagnies de ‘leasing’ et de ‘hire purchase’ sont elles-mêmes à court d’argent !

Cela parce qu’il y a beaucoup de gens qui n’ont pas payé les mensualités à temps pour les articles qu’ils avaient achetés à crédit. En outre, en tant normal, les compagnies de ‘leasing’ empruntent de l’argent avec les banques, mais ces compagnies ont actuellement un « bad debt » important auprès des institutions bancaires, et de ce fait les banques ne veulent pas leur donner des emprunts.

Pour ceux qui ne reçoivent pas de prêts de la banque, c’est parce que les banques ne veulent pas prendre de risques, et il n’y a aucune loi qui peut forcer les banques à donner des prêts à qui que ce soit.

« De l’autre côté, l’économie va mal, beaucoup de secteurs du pays ont été affectés, surtout le secteur du tourisme, ce qui va engendrer une contraction », explique-t-il. Ce qui fait que les secteurs les plus touchés auront encore plus de difficultés à avoir de prêts.

La solution, c’est que le gouvernement doit lui-même trouver des solutions pour les ‘self-employed’. C’est le devoir du gouvernement de protéger toute la population, et non seulement les grandes compagnies, conclut Amar Deerpalsingh.

 

N.N