Dans les Antilles françaises, la population fébrile à l’approche de l’ouragan Irma

L’alerte violette a été déclenchée dans la nuit du mardi 5 au mercredi 6 septembre dans les îles de Saint-Martin et Saint-Barthélémy. Il s’agit du plus haut niveau de vigilance, qui impose le confinement total de la population.

Dans l’archipel guadeloupéen, en vigilance rouge, les salariés sont priés de renter chez eux. Toutes les entreprises ferment. Seuls les services de secours et d’intervention restent sur le qui-vive. Quelques conducteurs s’impatientent dans les stations-service encore ouvertes pour faire le plein.

L’aéroport international Pôle caraïbes avait prévu de fermer en fin de journée. Les derniers vols sont partis en fin de matinée, les autres ont été annulés. Les compagnies ont rivalisé de communiqués de presse pour sensibiliser les passagers. Les navettes maritimes ont aussi annulé toutes leurs rotations entre les îles de l’archipel et avec la Martinique.

Les messages de sensibilisation tournent sur les radios et les télévisions. Les vents violents sont attendus à Marigot (Saint-Martin) et Gustavia (Saint-Barthélemy). Des vents qui pourraient aller, en rafales, au-delà de 300 kilomètres heure. La Guadeloupe, elle, sera plus concernée par les houles. Elles sont prévues entre 8 et 10 mètres de haut. Ces énormes vagues qui peuvent vous écraser ou vous emporter en quelques secondes. Des lames qui creusent le sol et cassent le béton comme des brindilles. Sans compter les fortes pluies qui peuvent provoquer d’importantes inondations.

Evacuations ordonnées

Un peu plus tôt dans la journée de mardi, les communes ont appliqué les consignes de sécurité édictées par les services de l’Etat. La tempête va toucher de plein fouet Saint-Martin et Saint-Barthélemy. Irma, c’est un monstre : l’ouragan, qui a déjà atteint la catégorie maximale (5) sur l’échelle Saffir-Simpson, s’amplifie encore. Des évacuations ont été ordonnées surtout concernant les habitations sur le littoral.

Haut-parleurs sur le toit de la voiture de la police municipale, Nita Cérol, l’adjointe au maire chargée de la sécurité à Capesterre-Belle-Eau lance les messages d’évacuation. Avec ses alertes, elle sillonne les sites dangereux. Capesterre-Belle-Eau, commune de la côte au vent de la Basse-Terre, est particulièrement exposée à la houle cyclonique.