Le leader de l’Opposition, Arvin Boolell, est intervenu en premier sur les débats du Covid-19 Bill ce mercredi 13 mai à l’Assemblée nationale. Pour lui, ce projet de loi demande plus de temps pour une étude approfondie.
Il a fait ressortir que le gouvernement n’est pas à l’écoute de la population et des syndicats. La crainte de pertes d’emplois sème la panique parmi les Mauriciens, a-t-il dit. « Certaines personnes n’ont rien à manger pendant cette période de confinement, or le gouvernement a augmenté les amendes pour le non-respect du couvre-feu sanitaire », devait lancer Arvin Boolell. Il avance que c’est injuste de la part du gouvernement, car en France et en Angleterre, la loi est plus tolérante dans ce genre de situation.
Arvin Boolell est revenu sur la mort du détenu Jean Caël Permes à La Bastille, où quatre gardes-chiourmes ont été arrêtés. Si la police obtient des pouvoirs additionnels sous le Covid-19 Bill, il y aura un risque accru que les droits des Mauriciens soient bafoués, souligne-t-il. Il a aussi décrié les arrestations sans mandat, ce qui porte atteinte au respect de la vie privée des Mauriciens.
Selon lui, le gouvernement a commis une grande erreur en liant le bilan de la Banque de Maurice aux dépenses du gouvernement. Pour lui, ce projet de loi est un moyen pour que le gouvernement puisse puiser du ‘Special Reserve Fund’ de la Banque de Maurice. Ce qui pourra provoquer une dépréciation de la roupie et Maurice risque de suivre l’exemple du Zimbabwe, selon le leader de l’Opposition.
