Concert au Casino de Maurice, vendredi : Des joueurs désertent le lieu, provoquant des pertes des centaines de milliers de roupies

La direction voulait sans doute frapper un grand coup et attirer plus de clients en organisant un concert par le célèbre chanteur The Prophecy. L’ambiance y était certainement. Seul hic : gênés et intimidés par les feux des projecteurs et les caméras, les joueurs auraient préféré déserter le lieu, laissant le champ libre aux spectateurs et proches des membres de la direction venus assister au concert. Conséquence : des pertes des centaines de milliers de roupies auraient été enregistrées en une seule nuit ! Sans compter que les autres casinos, dont celui de Caudan, ont également fonctionné au ralenti étant donné que des caissiers ont été déployés en force à Curepipe à l’occasion. Ce qui aurait provoqué pas mal de grincements de dents non seulement parmi le personnel mais aussi parmi les clients.

Il semblerait également que selon les règlements des « fire services », le Casino ne peut accueillir plus de 200 personnes à la fois. Or, il s’avère que plus de 300 personnes, dont une centaine d’employés et de membres de l’équipage du concert, étaient présentes durant cet événement. Ce qui aurait pu entraîner des conséquences graves en cas d’incidents. Le fait que ce concert ait duré jusqu’à minuit dans un lieu résidentiel est aussi déploré, les dispositions de la loi ayant encore une fois été bafouées. Pire, selon des témoins présents sur place, au moins deux enfants en bas âge s’y trouvaient alors que l’accès au Casino n’est autorisé qu’à ceux ayant plus de 21 ans. Ce qui est jugé inacceptable.

Des publicités placardées pour inviter le public à cet événement sont aussi dénoncées avec force. « Soi-disant zotte pé rode combattre ene nation zougader, mais zot pe fer publicités pou encourage dimoune alle casino », ironise-t-on dans le milieu. Au vu de la gravité de cette affaire, une enquête de la GRA ou de la police des jeux est vivement réclamée. « Les images des caméras de surveillance en diront long », dit-on.