Candytex Ltd : Des employés attendent leurs salaires depuis 4 ans

Les employés de l’ancienne usine Candytex (Mauritius) Ltd, située jusqu’à sa fermeture à Montagne-Longue, n’en peuvent plus. Ils crient à l’injustice car leurs salaires sont bloqués depuis 4 ans… alors qu’un jugement de la cour a été prononcé en leur faveur. Apparemment, ce serait le liquidateur nommé par le gouvernement qui refuse que cet argent soit décaissé.

Un incendie de grande ampleur avait ravagé l’ancien bâtiment de l’usine à Dagotière, il y a environ 7 ans. L’usine avait  en effet encaissé une grosse somme d’argent comme prestation d’assurance vers cette époque.

Mais suite à son emménagement à Montagne-Longue, la compagnie Candytex a commencé à éprouver des difficultés financières. Les facilités de découvert bancaire (‘overdraft’) ayant été annulées, la compagnie n’a pu rémunérer ses employés.

L’usine avait mis la clé sous le paillasson en août 2015 après avoir déclaré faillite. Plus de 250 travailleurs s’étaient alors retrouvés sur le pavé du jour au lendemain. Parmi, quelque 80 travailleurs étrangers qui ont été priés de plier bagage.

Suite à cela, les employés avaient remporté leur affaire en cour : durant les six mois à venir, Candytex devait leur payer leur dû. Le hic, c’est que le liquidateur du gouvernement n’a pas encore approuvé que cette somme soit reversée à Candytex. Ainsi, les travailleurs n’attendent que le liquidateur appose sa signature pour qu’ils puissent récupérer leur argent. « Larzan la li la, nou finn fini gagne nou case, » clame un employé.

Les employés n’ont aucune dent contre le propriétaire de l’usine car il  a fait son travail comme il fallait. Il s’est rendu à l’inspectorat du ministère du Travail  pour affirmer ce qu’il doit à ses employés. C’est d’ailleurs grâce à cela que la cour a tranché rapidement en leur faveur, vu que le propriétaire avait déjà accepté qu’il devait payer ses employés.

Pourquoi donc le liquidateur n’appose-t-il pas sa signature afin que la défunte compagnie puisse payer ses employés ? Cet argent avait été obtenu comme prestation d’assurance et appartient à la compagnie. Les employés doivent y avoir leur part, comme le fait ressortir le jugement de la cour, car ils ont ahané pendant des mois sans être payés. Il est aussi difficile d’imaginer une quelconque procédure qui doit être suivie, car la cour a déjà tranché en faveur des employés.

« Nou ti dimoune, nou in travail dan lizinn. Sa cash la buku pou nou. La plipart travayers pe atan au moins Rs 50 000. Se nou merite. Nou in travay pou sa, » nous lancent les employés de l’ancienne usine.