Cambriolage en 2017 : Des victimes comptent traîner la SBM en justice

Cette affaire remonte au février 2017 lors d’un cambriolage à la succursale de la State Bank of Mauritius (SBM) à la rue Royale à Port-Louis. Suite à ce braquage, 35 casiers (lockers) avaient été cambriolés dans l’enceinte de cette banque. Une  enquête a été menée mais ce n’est que le jeudi 5 septembre 2019 que les victimes ont reçu une lettre de la SBM les informant que la banque se déchargeait de toute responsabilité de ces pertes et qu’elles seront pas remboursées.

Une des victimes, S.F., nous a fait le récit de l’événement : « Je me souviens encore, c’était la  veille de la fête Maha Shivaratree. J’avais conservé tous mes bijoux, dont ceux de mon mariage, ainsi que d’autres objets de valeur. Du coup, tout a été emporté de mon casier qui était  censé être ‘’safe’’. Depuis, les enquêteurs m’ont rencontré ainsi que les autres victimes pour nous annoncer qu’une balle a été retrouvée dans cette salle cambriolée. On a dû déposer à la CID et jurer des affidavits. Cependant il n’y a jamais eu d’exercice d’identification, ou de reconstitution des faits. » 

En recevant  cette lettre, le désarroi  était à son comble parmi les victimes. Certains ont même voulu avoir une rencontre avec la direction de la SBM pour connaître les raisons pour lesquelles elles ne seront pas dédommagées, d’autant plus que la SBM est assurée par une banque sud-africaine. S.F. a posté une photo de ladite lettre sur des réseaux sociaux dont Facebook et  cela avait soulevé un tollé sur la toile le même jour. Ainsi, une rencontre entre les deux parties ont eu lieu mais sans arriver à quelque chose de concret.

Ne baissant pas les bras, S.F., approchée par un avocat a décidé de trainer la SBM en cours, car, selon l’avocat, il y  a une lacune dans la loi et que les dédommagements sont possibles. S.F. compte réunir les autres victimes pour passer à l’action. « Ce n’est pas possible qu’on fasse confiance à la banque mais celle-ci ne peut assurer la sécurité dans ses succursales. De plus, ce n’est pas la première fois que la SBM de la rue Royale reçoit la visite des cambrioleurs. C’est à la banque de prendre ses responsabilités et nous rembourser car elle est assurée par une autre banque. Pourquoi devrions-nous payer les pots cassés ?, » fustige cette dernière.