Bulletins de vote retrouvés dans la nature : Des agents politiques dans le collimateur de la police

Trois semaines après la découverte des bulletins de vote dans les circonscriptions 3, 4, 19 et 20, les enquêteurs du Central Criminal Investigation Department (CCID) ont déjà interrogé des ‘Senior Presiding Officers’ et même le ‘Returning Officer’ de la circonscription no 20, le magistrat Raj Seebaluck. Des agents en poste dans des centres de vote devront venir s’expliquer.

 

Une dizaine de personnes a déjà été interrogée par les enquêteurs depuis l’éclatement de cette affaire, mais des sources proches nous confient que les limiers font face à une situation difficile, ne parvenant pas à identifier ceux responsables de la fuite des bulletins dans les quatre circonscriptions concernés. Une affaire sans précédent à laquelle doit faire face la police.

Pendant la semaine écoulée, les enquêteurs sont passés à l’étape supérieure. Ils se sont rendus à la New Court House pour entendre les explications du magistrat Raj Seebaluck, qui était le ‘Returning Officer’ de la circonscription no 20.

Le lendemain, cela a été au tour de trois ‘Senior Presiding Officers’ qui ont été entendus sur les procédures le jour du scrutin, ainsi que le jour du décompte des voix. Ces derniers ont unanimement affirmé que toutes les procédures ont été suivies à la lettre et aucune anomalie n’a été notée.

Depuis vendredi après-midi, les limiers ont dressé une liste des agents qui étaient en poste dans les centres de vote, où il y aurait la fuite des bulletins. Mais à ce stade, ils ne sont pas en mesure d’identifier les salles de vote concernées, car les documents utilisés lors des élections se trouvent sous scellés, avec les urnes au quartier-général de la Special Mobile Force (SMF) à Vacoas.

Mais déjà, huit agents ont été identifiés par les enquêteurs comme des ‘persons of interest’. Ces agents proviennent  de deux alliances politiques principales, soit l’Alliance Nationale et l’Alliance Morisien. Mais pour l’heure, leurs identités sont gardées secrètes. Ils seront prochainement convoqués à s’expliquer sur leur emploi du temps le jour des élections et le lendemain. Parmi, trois agents de la circonscription no 3, qui habitent non loin du centre de dépouillement, l’école primaire Jean Lebrun.