C’est peu avant minuit hier soir que des enquêteurs du CCID ont débarqué au restaurant du photographe Sheikh Qalam à Grand Baie avant de l’embarquer et le conduire aux Casernes centrales. Motif : ils voulaient l’interroger sur le bulletin de vote retrouvé au no. 3, mais pas que. Il a aussi été questionné sur ses liens avec les deux députés travaillistes de l’endroit et d’autres questions qui n’ont, selon lui, rien à faire avec l’enquête que les enquêteurs sont supposés mener. Il dit avoir toutefois répondu à leurs questions en présence de son homme de loi, Me. Nadeem Hyderkhan.
Sheikh Qalam, qui gère une compagnie de photographie et dont les services avaient été retenus par l’Alliance Nationale au no. 3 durant la dernière campagne électorale, a été maintenu aux Casernes centrales jusqu’aux petites heures de ce matin. Aucune charge n’a cependant été retenue contre lui. Sheikh Qalam, qui travaillait auparavant comme photographe/ vidéographe chez Sunday Times, s’élève contre la façon de faire de la police. « Pourquoi m’ont-ils embarqué comme un criminel au beau milieu de la nuit alors qu’ils auraient pu me convoquer tôt le matin ? Voulait-on m’intimider ? », s’interroge-t-il, en dénonçant l’abus d’autorité dont ont fait preuve les officiers du CCID. Sa famille, dont son épouse, dit-il, sont traumatisés par cet incident.
