Bhai Anerood, mem dan ou vié zour?

Opinion

C’est quand ils sont au pouvoir que nos politiciens se rabattent sur la presse pour exprimer leur ‘dégoût’. Je sais qu’il n’y a pas que des saints parmi les journalistes. Il y en a pour tous les ‘goûts’. Bhai Anerood est un spécimen particulier. Il a toujours voué une aversion pour les journaux. N’a-t-il pas fait jeter en prison 44 journalistes et feu père Souchon en 1984 ? Au creux de la vague, dans l’Opposition, ces mêmes politiciens voient en la presse un allié sûr et fiable pour une possible reconduction au pouvoir.

Le ministre Mentor, n’étant pas un adepte de ‘second thoughts are the best’, se laisse trop souvent emporter par l’émotion. Il ne se mord jamais la langue avant de parler. Ses propos sont acerbes et acérés. Un sentiment d’hostilité envers la presse le poursuit jusqu’à maintenant. Sa hargne n’a pas changé d’un iota. A cet âge, je le croyais asSAJi. Malheureusement… Aucun Mauricien ne penserait qu’il aurait un même langage pour le paillasson-caméléon aux multiples couleurs qu’est la MBC.

Selon Bhai Anerood, il n’y a aucun scandale, aucun problème à Maurice. Porterait-il des œillères pour qu’il ne voit pas plus loin que le bout de son nez ? S’il ne peut privilégier des relations civilisées avec la presse, tant pis.  Mais au moins, qu’il évite de traiter les journalistes pour moins que rien.

Après un semblant de réconciliation avec les rédactions privées du pays, le fiston Pravind, a dénigré les journalistes ne possédant pas de diplômes pour faire ce métier. Cela lui a valu une avalanche de commentaires insultants sur FB. Un cordonnier sans diplôme ne peut-il réparer des chaussures ? peut-on se demander.

La presse aura toujours bon dos pour subir critiques et insultes. Immodérément. Les politiciens n’ont qu’à soigner leur langage. Ok Bhai Anerood ?

Siddick Naudeer