Artiste aux doigts de fée : Elle ambitionne d’ acquérir une renommée internationale

Des doigts rapides, insaisissables, le fusain qui trace des traits rapides et enfiévrés sur la toile… Peu à peu, sous les doigts experts de Yashna Sreekeessoon, le dessin prend forme, un éléphant avec ses défenses…  Rencontre avec cette artiste polyvalente, qui nous explique son parcours, et pour qui l’art est une façon de vivre.

Yashna Sreekeessoon vient de Curepipe, mais vit actuellement à Quatre-Bornes avec son mari. Elle va bientôt fêter ses 24 ans, ainsi que son premier anniversaire de mariage. Elle a eu une enfance assez difficile, où comme elle le dit elle-même, « plutôt différente des autres enfants », car étant l’aînée de cinq enfants, elle a dû consentir à beaucoup de sacrifices. Toutefois, malgré les coups durs, elle n’a jamais renoncé à ses rêves.

La petite galerie personnelle de Yashna vaut le coup d’œil… Bouquets, papillons, nature morte, portraits, poissons, oiseaux, abstraits… les œuvres de Yashna sont attrayantes, lumineuses, simples, puissamment et vivement colorés. Elle ambitionne de devenir une artiste de renommée internationale.

Comment a-t-elle développé cette passion pour l’art ? Yashna nous explique que tout a débuté quand elle était encore à l’école primaire. Un jour, elle observait son amie qui dessinait. « C’était vraiment beau. Je me disais, comment se fait-il qu’un enfant de son âge dessine un être humain avec autant de précision ? J’étais tellement surprise et je me suis demandé, pourquoi pas moi ? »

Un engouement qui ne va plus la quitter désormais. Elle devait par la suite opter pour l’art au niveau secondaire au collège Hindu Girls à Curepipe. Elle a été par la suite récompensée comme meilleure étudiante en Art & Design en Form IV. Petit à petit, avec l’aide d’un prof, elle a réussi à se perfectionner dans les portraits. Or, c’était là quelque chose dont elle avait toujours eu en peu peur… « Les artistes qui travaillent à partir de l’observation m’étonnaient toujours. Je me demandais toujours, comment un artiste peut-il reproduire les traits d’un visage ? Capturer chaque détail. Est-ce de la magie ou un pouvoir surnaturel ? Parfois, c’est assez choquant pour moi », nous dit-elle. Maintenant, c’est elle-même qui esquisse des portraits, plus vrais que nature.

Vu sa passion pour l’art et le design, elle se lance à fond dans ce domaine et poursuit ses études tertiaires au Fashion and Design Institute. Pendant son parcours, elle a eu le support d’un de ses chargés de cours, Melle Geeta, qui ne la quittait pas d’un pouce. Cette dernière a beaucoup aidé Yashna en termes d’encouragement et de perfectionnement. Mlle Geeta a toujours cru en Yashna.

Après avoir décroché son diplôme en Art & Design, elle avait des difficultés à trouver un emploi. « J’avais beaucoup de connaissances à mettre en pratique mais où ? Et comment ? Je n’arrivais plus à savoir. Peu après, j’ai commencé à donner des cours. Et à ma grande surprise, mes élèves ont obtenu de bons résultats ! »

Elle travaille maintenant à la Glamis Business School. Elle fait de son mieux possible pour devenir une artiste de renommée, « Comme Salvador Dali ou Picasso, pourquoi pas ! », nous dit-elle en riant. La jeune artiste a eu l’occasion d’être artiste en freelance avec la galerie LAKAZ ART et elle a six peintures accrochées là-bas, toutes en vente.

 

Mademoiselle de Lame Moris

En 2017, Yashna a commencé à faire des bracelets (y compris des bracelets de cheville) pour voir s’ils se vendraient bien. L’expérience devait se révéler concluante. Elle a par la suite créé une page Facebook, Mademoiselle de Lame Moris, qui a pris de l’ampleur petit à petit. Voyant cet enthousiasme des internautes, elle s’est lancée cette année-ci dans les commandes des produits fabriqués à la main, c’est-à-dire des boîtes d’explosion, des cadres photo personnalisés, des cartes, et des bracelets, entre autres. « J’ai encore beaucoup de chemin à faire mais je suis prête. Je veux être quelqu’un, un artiste, un artisan, pour dire aux gens que mes produits sont originaux, faits main, et proviennent d’idées uniques. »

Yashna nous explique qu’elle a fait beaucoup de recherches par rapport à son travail. Elle a commencé à concevoir des produits artisanaux. La jeune femme ne cache pas son rêve : « Pour Maurice, c’est assez difficile car les gens ne comprennent pas la valeur du « Handmade », du temps que les artistes doivent consacrer à leur travail, de l’amour, de la passion qu’ils ont mis dans la réalisation de l’œuvre, mais je reste toutefois optimiste et je fais de mon mieux pour transformer ma passion en carrière. Cela prendra du temps, certes, mais ce  jour arrivera. »

Malgré son travail à Glamis Business School, actuellement à plein temps, elle trouve néanmoins du temps pour se consacrer à sa passion pour l’art après ses heures de travail. Parfois, jusqu’à fort tard, elle fait de son mieux pour devenir une artiste à succès et les livraisons des produits pour ses clients sont effectuées les lundis, samedis et dimanches, les jours dont elle est disponible.

Elle nous confie qu’elle doit son succès à sa maman qui, malgré les moments difficiles, a toujours été à ses côtés. Elle remercie aussi son époux. Les deux se sont dit « oui » le 22 décembre 2018, soit le jour de leur anniversaire, car les deux ont vu le jour un 22 décembre. Shuny, l’époux de Yashna, a toujours été une source d’encouragement pour elle et l’a soutenue dans toutes les situations difficiles de sa vie. Et avec son soutien, Yashna a réussi à arriver jusqu’ici. Mais nous parions qu’elle ira plus loin !